« Au-delà de la reconstruction des pierres, il s’agit de reconstruire l’Église tout entière par la conversion de notre cœur », a affirmé Mgr Aupetit, archevêque de Paris, dans un entretien accordé au « Figaro » ce 16 avril.« Nous avons perdu la beauté de l’écrin, mais nous n’avons pas perdu le bijou qu’elle contenait : le Christ présent dans sa Parole et dans son Corps livré pour nous ». Au lendemain de l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, Mgr Aupetit est revenu dans un entretien accordé au Figaro sur le drame et sur ce qu’il signifie. « Le signe spirituel de l’incendie de notre église mère, en ce jour du lundi saint où tous les chrétiens entrent dans la grande semaine de la Passion et de la Résurrection du Christ, est une immense douleur », reconnaît l’archevêque de Paris. « Qu’est-ce que le Seigneur veut nous dire à travers cette épreuve ? Nous voici dans un scandale de mort, vers le mystère d’une résurrection. Notre espérance ne nous décevra jamais car elle est fondée non sur des édifices de pierre, toujours à reconstruire, mais sur le Ressuscité qui demeure à jamais ».
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À la question de savoir s’il s’agit d’un signe spirituel, Mgr Aupetit souligne qu’”au-delà de la reconstruction des pierres, il s’agit de reconstruire l’Église tout entière par la conversion de notre cœur. Va, dit le Seigneur à saint François d’Assise, et rebâtis mon Église qui tombe en ruines.”
Si les images de Notre-Dame après l’incendie sont glaçantes et que l’ampleur des dégâts est immense, « l’Espérance est plus forte », affirme encore l’archevêque de Paris. « J’ai soigné des malades qui allaient mourir sans pour autant déprimer ! Je ne dis pas que la situation de l’Église n’est pas grave, mais c’est justement là qu’il faut réagir ».
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