« Dans l’art de grimper, l’important n’est pas de ne pas tomber, mais de ne pas rester par terre ». Le pape François n’a pas hésité à citer cette parole d’une chanson montagnarde chère à son cœur, afin d’illustrer la manière d’éduquer un jeune devant quelque 2.600 étudiants et enseignants début avril.
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Prévenante proximité et détachement bienveillant. Voici les deux enseignements fournis par le pape François lors d’une audience samedi 6 avril dans la Salle Paul VI du Vatican, avec 2.600 étudiants et enseignants de l’Institut San Carlo de Milan. Prises ensemble, ces deux recommandations paraissent contradictoires. Mais elles s’appliquent en réalité l’une après l’autre à deux moments différents : l’enfance et la jeunesse.
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À Marta Bucci, mère de famille et présidente du Conseil de l’Institut, qui, dans un dialogue sous forme de questions-réponses invitait le Pape à prononcer quelques mots sur l’éducation, le Saint-Père a répondu : « Avec les petits, proximité, pour les aider à marcher, afin qu’ils ne tombent pas ; avec les jeunes, les pousser à aller de l’avant et s’ils tombent, les aider à se relever ».
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Le rôle des parents change au fur et à mesure que l’enfant grandit. « Avec les petits, par la proximité, tu cherches à ce qu’ils ne tombent pas ; avec les jeunes, laisse-les tomber, afin qu’ils apprennent », conseille le Pape. La mission des parents évolue donc : elle ne consiste plus à protéger coûte que coûte, mais à les aider à se relever s’ils tombent. « Nous savons bien que la chute n’est pas un échec. C’est l’épreuve de la vie », précise-t-il en encourageant les parents à laisser leur jeune aller de l’avant, à marcher, « pas seul, toujours en groupe », pour se soutenir mutuellement. En cas de chute, les parents doivent être là pour le relever, lui parler, lui tendre la main, afin qu’il ne reste pas à terre. « Il est permis de regarder un autre de haut seulement afin de l’aider à se relever ! », ne manque-t-il pas de souligner.