Alors que les arts du cirque ne devaient être qu’une activité ludique pour divertir les enfants au cours d’une retraite familiale, les organisateurs de Pulse Circus ont été témoins d’un véritable tour de magie : le calme et la concentration, requises pour la pratique du cirque, favorisent l’entrée en prière.
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Cirque et prière. Qui aurait cru que ces deux disciplines fassent bon ménage ? Saint Jean Bosco, sans aucun doute ! Ce saint de la joie, fondateur de la Société des Salésiens, était passionné de cirque depuis qu’il était enfant. Sans pour autant mettre de côté son catéchisme. Il avait une manière bien à lui de mêler vie spirituelle et arts du cirque, qui a sans doute contribué à faire de lui le prêtre joyeux et le grand éducateur que l’on connaît. Voici ce qu’il écrit dans ses Mémoires de l’Oratoire : « À onze ans j’exécutais tours de prestidigitation, saut de la mort, jeu de l’hirondelle, course sur les mains. Je marchais, je dansais, je sautais sur la corde comme un acrobate professionnel. (…) J’avais repéré aux Becchi une prairie plantée alors de différents arbres dont un poirier sauvage, encore debout, qui me rendit grand service à cette époque. À cet arbre j’attachais une corde et la nouais à un autre, à quelque distance. (…) Une fois que tout était prêt et que les spectateurs demeuraient bouche bée dans l’attente de quelque nouveauté, je les invitais à réciter le chapelet suivi d’un cantique. Puis je grimpais sur une chaise et débitais un sermon, c’est-à-dire que je répétais ce que j’avais retenu de l’explication de l’évangile entendue le matin à l’église. (…) Le sermon se terminait par une courte prière et aussitôt commençait la partie récréative. Vous auriez vu alors comme je viens de vous le dire, le prédicateur se changer en acrobate de profession. »
Lorsqu’il devint prêtre, il n’abandonna pas pour autant ses qualités d’acrobate et de prestidigitateur, une fabuleuse manière de partager des moments de joie avec les enfants des rues de la banlieue de Turin, qui se terminaient toujours par des enseignements ou des temps de prière.
C’est cette heureuse union entre le cirque et la prière que l’on retrouve au cœur des retraites Pulse Circus. Créé en 2014 par des familles catholiques de France et d’Angleterre, Pulse est un mouvement qui cherche à favoriser, à travers des week-ends et des retraites, une rencontre personnelle avec le Christ. À destination des familles, la retraite Pulse Circus enseigne aux enfants la prière et les arts du cirque, pendant que les parents sont accompagnés par le Père Dominique Sterckx, carme de la Province de Paris. « Au départ, on a pensé au cirque pour que les enfants s’amusent, soient contents de venir en retraite et développent de nouveaux talents. Il est plus facile pour les parents de lâcher prise et de se mettre à l’écoute de Dieu lorsqu’on sait ses enfants heureux », explique à Aleteia Juliette Lachenal, organisatrice. « Et puis on s’est rendu compte que les arts du cirque demandaient du calme, de la concentration. Les enfants apprenaient à sentir leur corps, à être en pleine présence d’eux-mêmes, à s’ancrer dans le présent. Toutes ces dispositions sont finalement la première étape pour entrer en prière, pour descendre à l’intérieur de soi et s’ouvrir au Christ. Le cirque les a vraiment aidés à entrer dans une prière intérieure », s’émerveille la jeune femme.
La retraite Pulse Circus est complète pour cet été, mais les organisateurs cherchent encore des volontaires pour animer la retraite des enfants. Plus d’informations