Les Français sont globalement attachés à une vision traditionnelle de la parentalité. C’est la conclusion que l’on peut tirer du sondage Ifop publié le 25 mars 2019. Les participants ont été invités à répondre à trois questions portant sur des sujets de société débattus actuellement, notamment en vue de la révision de la loi bioéthique.
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Commandé par La Manif pour tous, un sondage Ifop publié le 25 mars fait état de l’opinion des Français sur la définition même de la notion de parentalité. Réalisé mi-février sur un échantillon de 1.008 personnes, représentatif de la population française, il abordait trois thématiques : la modification des termes « père » et « mère » en « parent 1 » et « parent 2 » sur les formulaires scolaires, la complémentarité des rôles du père et de la mère, et le droit à la filiation parentale pour les enfants nés de procréation médicalement assistée (PMA).
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Les termes de « parent 1 » et « parent 2 » ne plaisent pas à tout le monde, loin de là. 66% des Français se déclarent défavorables au changement des mentions “père” et “mère” en “parent 1” et “parent 2” sur les formulaires. Un chiffre porté par les hommes (69%), et les plus de 35 ans (70%). Selon les affinités politiques, si à droite le consensus se fait large — 83% refusent la modification —, à gauche la question divise : la moitié se déclare contre.
L’altérité du père et de la mère majoritairement reconnue
En ce qui concerne l’éducation des enfants, plus des trois quart (77%) des Français estiment qu’un père et une mère ont des rôles différents et complémentaires. Une opinion qui réunit globalement les hommes et les femmes, les jeunes et les moins jeunes, mais plus largement partagée à droite (87%) qu’à gauche (70%).
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu’une éventuelle modification des conditions d’accès à la PMA serait débattue au Parlement après les élections européennes, notamment pour les couples de femmes et les femmes célibataires. La PMA sans père soulève ainsi la question du droit de l’enfant à avoir un père et une mère, et reçoit un écho important auprès de l’opinion publique : alors que la loi devrait être présentée devant le Conseil des ministres avant l’été, 82% des Français pensent qu’un enfant né de PMA a le droit d’avoir un père et une mère. Une opinion qui ne varie guère selon le sexe, l’âge ou la sensibilité politique des sondés.
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