Déplorant la perte « quasi totale » de qualité de vie au Vénézuela, l’épiscopat du pays a interpellé ces derniers jours le pouvoir militaire. « Jusqu’à quand allez-vous recevoir des ordres “d’en haut” messieurs les militaires ? Jusqu’où monte ce “en haut” ? Les ordres “aime ton prochain comme toi-même” et “ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse” ne viennent-ils pas de bien plus haut ? », ont lancé unanimement les évêques vénézuéliens.
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« Jusqu’à quand allez-vous recevoir des ordres “d’en haut” messieurs les militaires ? Jusqu’où monte ce “en haut” ? Les ordres “aime ton prochain comme toi-même” et “ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse” ne viennent-ils pas de bien plus haut ? “. Les évêques vénézuéliens ont unanimement condamné la négligence et l’inaction du gouvernement de Nicolas Maduro à la suite de la panne d’électricité qui a laissé le pays dans l’obscurité pendant une semaine et dont les graves conséquences continuent à se faire sentir.
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Parmi les évêques du pays qui se sont confié à l’édition espagnole d’Aleteia, le vicaire apostolique de Tucupita s’inquiète des conséquences de la panne d’électricité « qui a provoqué un sursaut, des souffrances, des inquiétudes et une insécurité pour ceux qui servent l’Évangile ». Le vicaire apostolique de Caroní, Mgr Felipe González, exprime pour sa part sa douleur et partage “la peine des proches des défunts”. À Caroní, zone située à la frontière avec le Brésil, de dramatiques épisodes de violence ont eu lieu le 23 février lors de la tentative d’acheminement d’aide humanitaire au Venezuela. Depuis lors, la frontière est fermée, aggravant la situation précaires de milliers de personnes.
“Les membres du gouvernement ne peuvent pas camoufler leurs actions et nous duper en nous faisant croire qu’ils défendent le pays et la Constitution, alors qu’ils défendent en réalité leurs intérêts partisans, idéologiques et personnels” s’agace Mgr Felipe González González. Il déplore également que les Vénézuéliens vivent “des situations très tragiques, qui vont au-delà d’un jeu politique, une situation qui épuise l’être humain sur le plan social, mental, animique, moral et spirituel.” Pour le vicaire il y a au Venezuela “un effondrement total de tout ce qui permet de vivre correctement : les services publics ne fonctionnent pas, les institutions sont prises en otage, la corruption règne ouvertement et il n’y a pas de contrôle social des plans administratifs. Les promesses se transforment en rhétorique politique quand les populations meurent de faim, de soif, de la pénurie, du manque de médicaments, de la détérioration croissante des centres de santé et de protection sociale”, dénonce-t-il.