Avant d’être un « service public », le soin aux malades, aux personnes âgées et aux handicapés est d’abord un acte de charité et une voie de croissance spirituelle, témoigne l’ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu.
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Rétabli il y a environ deux siècles en France, l’ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu est né en Espagne au XVIe siècle. Près de 500 ans après, les Frères de Saint Jean de Dieu ont essaimé dans le monde entier et leur action envers les plus démunis, soutenue par près de 60.000 collaborateurs laïcs et 30.000 bénévoles, rayonne aujourd’hui sur les cinq continents. En France, l’ordre gère, par le biais de la Fondation Saint Jean de Dieu, des centres hospitaliers, médico-sociaux, une clinique chirurgicale, un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et un centre d’hébergement et de réinsertion social (centre d’accueil pour SDF) … Il fait intervenir professionnels et bénévoles, dont vous pouvez soutenir la mission par la prière.
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Mais pour frère Jérôme, infirmier de profession et chargé de l’accompagnement des jeunes, l’ordre se caractérise surtout par sa spiritualité, fondée à la fois sur la parabole du bon samaritain et sur la phrase de l’Évangile de Matthieu vous pouvez soutenir la mission par la prière. : “Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
À travers les soins et l’attention à l’autre, il s’agit donc de « reconnaître derrière chaque malade le Christ souffrant, vivre cette valeur de l’hospitalité en s’offrant soi-même à ceux qui souffrent ». Mais cette expérience de la miséricorde de Dieu est aussi un témoignage vivant, poursuit frère Jérôme : « Par le corps aux âmes, nous montrons aux personnes qui souffrent que Quelqu’un les aime à travers les soins qu’on leur prodigue ».
“Chacun a sa place”
Ce témoignage d’amour passe par un grand respect des personnes et des variétés confessionnelles. Frère Jérôme se souvient, durant son noviciat, avoir assisté un musulman dans ses derniers instants. « Je ne savais pas trop comment me comporter, je ne pouvais pas vraiment lui parler de Jésus… On m’a alors dit “conforte-le dans sa foi” », se remémore-t-il. « Nous respectons aussi cette diversité, sans prosélytisme, chez nos collaborateurs — qui musulman, qui athée… Chacun a sa place, et notre respect permet des discussions très intéressantes. »
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Ce grand respect est profondément ancré dans l’histoire de l’ordre, qui ne fut pas fondé par Saint Jean de Dieu lui-même mais par ceux qui avaient choisi de le suivre. « Saint Jean avait énormément de laïcs à ses côtés. Ainsi, le personnage d’Angulo, laïc et marié, à qui Jean confiait les missions de confiance — notamment récupérer les dons — est la figure du bénévole dans toute sa splendeur ! Nous respectons cette diversité dans l’ordre, qui aujourd’hui encore comprend peu de frères (environ 1.000) mais énormément de collaborateurs. » Par son témoignage vivant et incarné, par l’équilibre qu’il a su trouver entre clergé et laïcat, par sa mission discrète et silencieuse, l’ordre de Saint Jean de Dieu peut inspirer chacun à œuvrer dans et pour l’Église ! Priez pour les jeunes hospitaliers sur Hozana ! Une occasion de découvrir les quatre saints et huit bienheureux que compte l’ordre, car chaque mois de l’année jubilaire, une prière sera consacrée à l’un d’entre eux.