Le réveil sonne, vous vous levez — plus ou moins rapidement — et c’est parti pour une nouvelle journée à un rythme effréné… Pris dans le tourbillon de la vie et le brouhaha quotidien, il est souvent compliqué de se (re)centrer sur l’Essentiel. Et si, à partir d’aujourd’hui, vous vous ménagiez quotidiennement quelques minutes de silence ? « Faire silence, c’est un peu comme remettre les compteurs à zéro et retrouver ses amis, leurs voix, leurs inflexions. C’est aussi se retrouver soi-même, retrouver son souffle, ses joies et ses peurs, ses rages et son enthousiasme », a ainsi confié à Aleteia Frère Rémi Chéno, dominicain, docteur en théologie et auteur de l’ouvrage Les voies du silence (Éditions du Cerf).
Comment faire ? Comment apprivoiser le silence ? « Ménagez un espace pour vous, respirez lentement et profondément, et… enfoncez-vous dans le silence. La cacophonie ne cessera pas. Mais vous vous en moquerez. Vous ne vous laisserez pas troubler par elle. Vous ne devez pas rêver à je ne sais quel miracle d’abstraction de ce monde, de retirement loin de tout », explique encore frère Rémi Chéno. « Laissez cela cohabiter avec votre descente dans le silence. Je crois qu’il est possible d’être à la fois dans le bruit (intérieur et extérieur) et dans le silence (intérieur). Cela se fait sans combat mais plutôt dans la confiance. Si vous vous dites « je n’y arrive pas », demandez-vous à quoi vous n’arrivez pas ? Au silence tel que vous rêviez ? À un exploit ascétique ? Qui vous a dit que vous n’y arriviez pas ? » Pour prolonger votre méditation, vous pouvez participer à une communauté de prière proposée par Hozana.