La logique de la fausse égalité entre les couples entraîne mécaniquement le droit à l’enfant par GPA. Devant le scandale des ventres loués pour la satisfaction de couples infertiles mais riches, a été inventé le concept de « GPA éthique ».Voilà quelques semaines que l’on entend parler de « GPA éthique » avec une insistance certaine. L’expression revient dans la bouche de journalistes et de responsables politiques. Rappelons tout d’abord que la GPA, c’est la « grossesse pour autrui » autrement dit le recours à une mère porteuse. La GPA est interdite en France. Mais elle est revendiquée par des couples infertiles en raison d’une absence d’utérus chez la mère par exemple. Ces couples trouveront peut-être une réponse dans la greffe d’utérus, les premières naissances sont annoncées en France courant 2019.
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Une pseudo-égalité
La GPA est surtout revendiquée par des hommes qui veulent procréer. De leur côté, les couples de femmes exigent le droit à la PMA au nom de l’égalité avec les couples hommes-femmes. Si elles obtiennent gain de cause, la GPA demandée par les couples d’hommes pourrait bien devenir inéluctable, légitimée par une pseudo-égalité. Pourtant, l’égalité consisterait à donner les mêmes droits aux personnes se trouvant dans la même condition. Or un couple composé d’un homme et d’une femme n’est pas exactement dans la même condition que deux hommes ou que deux femmes.
La PMA pour les femmes seules ou les couples de femmes sera à l’ordre du jour des prochaines lois de bioéthique. La GPA n’y figurerait pas. Toutefois, ceux qui travaillent à sa légalisation ne désarment pas et tenteront de l’introduire par le biais des amendements. Voilà sans doute ce qui explique cette offensive médiatique de promotion de la soi-disant GPA éthique. Pourtant, la GPA ne peut être « éthique ». Vous pouvez acheter, vendre, posséder un objet ou un animal, vous ne pouvez rien faire de la sorte avec une personne humaine. C’est une question de dignité !
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Même gratuitement, une pratique indigne
La GPA passe par un contrat entre des personnes demandeuses d’un enfant et une femme qui « loue » ses services. Ce contrat définit la vie et la destination de l’enfant, et éventuellement sa mort s’il souffre de handicap. En aucune façon, la GPA n’est compatible avec la dignité de la personne humaine, même si la mère est peu ou pas payée, simplement indemnisée. GPA ne rime pas avec éthique : elle s’accorderait plutôt avec exploitation ou esclavage.
Tribune publiée en partenariat avec RCF Nord-de-France.