La prière des malades de la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs est réputée pour ses grâces innombrables. Chaque jeudi, l’église est pleine pendant près d’une heure et demi…
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Vous connaissez saint Nicolas, dont s’est inspiré le père Noël ? La paroisse Saint-Nicolas-des-Champs n’en est pas très éloignée. Elle distribue des grâces le jeudi soir, non pour ceux qui ont été sages, mais pour ceux qui en ont besoin et qui ont foi en Dieu. Grâces de conversion, guérisons, paroles de connaissance et de consolation pleuvent sur les fidèles venus assister à la prière des malades de cette église nichée au cœur du Marais à Paris. Louanges, Paroles de Dieu et prière personnelle ponctuent cette soirée unique consacrée aux malades.
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Il vaut mieux arriver à l’heure, voire en avance ! Ne serait-ce que pour avoir le temps de se recueillir. Loin des clichés que l’on pourrait avoir suite à l’ampleur, depuis quelque peu essoufflée, du renouveau charismatique, ici personne ne tombe, ni ne crie, ni ne pleure. On y vient pour prier, pour les autres, les malades de notre entourage ou pour soi-même. Le Saint-Sacrement est au centre et circule durant toute la soirée. Car c’est Dieu, à travers le Fils qu’Il a envoyé, qui vient guérir et non les prêtres et bénévoles riches de leurs charismes. L’adoration est d’ailleurs proposée juste avant que ça commence. Les charismes sont des dons de l’Esprit saint et le charisme de connaissance (1Co, 12) n’a rien à voir avec un don de voyance. Ainsi, les personnes qui donnent les paroles de connaissance ont eu leur charisme confirmé grâce aux témoignages des personnes guéries ou ayant reçu une grâce. Mais c’est toujours Jésus qui guérit à travers eux.
Conversion, constance et fidélité
Cette soirée de prière est avant tout un appel constant à la conversion, pour laquelle le père Thierry Avalle, membre de la Communauté de l’Emmanuel et animateur de la prière, rappelle l’importance de ne pas mettre Dieu à l’épreuve en attendant un signe de Sa part pour croire. Persister dans ce sens, c’est repousser les grâces qu’Il veut donner.
Après la conversion, Dieu nous invite à la persévérance et à la fidélité. Il pardonne tout, surtout quand ses enfants lui demandent pardon sincèrement. En témoigne cette femme venue après être allée chez un marabout. Il lui a fait signer un pacte avec son sang et “elle demande au Seigneur s’il est possible de l’annuler”. Une parole lui est donnée, évoquant “le Précieux Sang de Jésus” qu’elle peut honorer, en son cœur et son âme, pour défaire le lien maléfique. Une autre parole de Jésus vient rappeler le rôle de la confession, où Il se tient réellement présent dans le cœur du prêtre pour pouvoir donner le pardon.
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D’autres sont là pour la guérison d’un dos souffrant, de cordes vocales abîmées ou encore de poignets douloureux. La pédagogie de Dieu se révèle aussi dans ces soirées de prière, Il invite deux personnes à prier pour les personnes qu’elles critiquent en public, et de cesser cette fâcheuse tendance, car là seulement est mise en pratique Sa parole et là aussi peut donc agir Sa grâce, pour faire changer les cœurs. Certaines guérisons sont immédiates, d’autres prennent plus de temps et demandent le concours d’une prière régulière. Le Seigneur ne manque pas non plus d’humour et guérit cet “homme venu prier pour des malades, très inquiet par sa chute de cheveux”. Il l’assure qu’elle cessera.
Vérité du cœur et paroles de vérité
Le prêtre invite régulièrement à prier en vérité et à se recentrer sur le Christ. Certains dans l’assemblée en sont remerciés, comme cette femme qui a “une vision de beau ciel bleu au moment où le Saint-Sacrement passe devant elle”. Puis, les personnes dotées de charisme de connaissance expriment le désir de Jésus de ramener certains à la vérité. Fini les livres de magie pour untel, et l’imposition des mains pour telle femme qui pratique les massages. D’ailleurs, ici le reiki, la radiesthésie, les voyants, les guérisseurs de toute sorte et autres pratiques ésotériques ne sont pas tolérées mais plutôt déjouées. L’équipe d’animation recommande bien plutôt le recours à la médaille miraculeuse de la rue du Bac ou celle de saint Benoît, qui protège du Mal.
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Des paroles individuelles sont aussi des cadeaux pour l’Église tout entière, et signes d’espérance pour tous. Une femme très engagée a fait “un rêve dans lequel elle se trouvait sur un bateau qui prenait l’eau. Symbole pour elle de l’Église actuellement en danger”. Elle écopait sans relâche, “en se disant que c’était à elle de tout faire pour sauver le bateau”, et donc l’Église. Sentiment sans doute partagé par tant d’autres, en ces temps secoués par les scandales. “Le Seigneur lui dit d’avoir confiance car Il se trouve toujours sur le bateau. Nul ne peut l’en faire partir, car Il ne craint aucune tempête”. Il la rassure et “l’invite à continuer à prier à Ses côtés, près des apôtres”. En Dieu fort et aimant, il relève un de Ses enfants de l’humiliation à laquelle a tendance à se prêter une femme. “Il la guérit de cela pour lui permettre d’exister, de prendre sa place et de résister face aux autres”. À telle autre, il Lui dit qu’Il se révèlera bientôt dans un de ses rêves, en lui faisant voir une vision terrifiante des ténèbres. C’est à quoi elle est destinée si elle ne change pas de comportement dans sa vie familiale.
La prière des malades, et toutes les grâces données à travers les nombreuses paroles, n’existe pas pour donner à voir à ceux qui voudraient croire. Tout se passe dans les cœurs, là où se trouve la foi. Et les témoignages de guérisons, lus par le prêtre en tout début, sont là pour appuyer la vérité de ces manifestations du Christ. “La Vérité vous rendra libre” résonne avec toute sa puissance en sortant de l’église. Et l’on se demande effectivement quelle autre parole pourrait bien nous nourrir, sinon celle du Christ, qui a déjà tout souffert pour chacun d’entre nous. Car rien n’est perdu dans cette soirée, même si certains peuvent être déçus ne pas avoir été exaucés. Les paroles sont des guérisons pour les uns et une véritable nourriture pour les autres.
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