C’est une étonnante découverte qu’a faite Pierre Houcke en octobre dernier. Cet animateur liturgique a découvert une pietà du XVe siècle qui sommeillait depuis des décennies sous un autel de l’église de Chepoix (Oise).« Nous devons dégager au fond de nous-même des gravats pour découvrir Jésus », affirme Pierre Houcke quand il évoque sa découverte. À Chepoix, dans l’Oise, Pierre Houcke, un retraité de l’aéronautique, aide le père Jean-René Kiedi qui a la charge de 35 clochers de la région. En tant qu’animateur liturgique, il l’aide pour la préparation des mariages, des messes et des enterrements. Depuis plus de 30 ans, Pierre Houcke prend soin de la maison du Christ. Il gratte, repeint les murs, balaye. « Je dépoussière quand on a une célébration et j’ouvre l’église le week-end, ce n’est pas grand chose mais ça fait vivre l’église », confie-t-il à Aleteia.
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En octobre dernier, alors qu’il donnait un coup de balais, il s’aperçoit que l’autel du transept droit a bougé. Immédiatement, il demande de l’aide pour retirer les statues présentes sur l’autel consacré à la Vierge. « Ma première idée était de délester l’autel afin de préserver les statues qui risquaient de se casser », détaille-t-il. Avec un ami architecte, le paroissien inspecte l’autel et remarque une quantité importante de gravats sous ce dernier. « Nous avons pris la décision de tout décaisser, les soubassements de l’autel était en train de s’effondrer ».
Sous l’autel, au milieu des gravats, la Vierge portait le corps de son fils
Le jeudi 25 octobre, au réveil, Pierre affirme avoir entendu « une petite voix» qui disait, « c’est maintenant ». Décidé, il mobilise des amis pour vider les deux mètres cube de gravats sous l’autel. « J’étais à genoux, avec un seau et une pelle, j’ai vu une pierre se détacher des gravats », se rappelle-t-il. « Je me suis glissé sous l’autel, j’ai vu un bras, un corps… C’était une pietà ! ».
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À force d’efforts, l’équipe extrait la statue. Ils identifient dans la femme aux long cheveux Marie Madeleine. « À droite, la sculpture avait perdu sa tête. Je suis retourné dans le trou, et j’ai trouvé le morceau manquant, le visage de saint Jean ».
L’équipe prévient le maire de la petite commune qui contacte le musée archéologique de l’Oise pour que la pietà soit étudiée et enregistrée. Selon la directrice du musée archéologique de l’Oise, la piéta daterait de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe. Elle est actuellement conservée au musée de Vendeuil-Caply en attendant de prochaines restaurations.