L’Église catholique « contribue » à la « construction de la nation » centrafricaine, ont affirmé le pape François et le président Faustin-Archange Touadéra lors d’une rencontre organisée au Vatican ce 5 mars. Dans le cadre de cette visite, l’Accord-cadre signé en 2016 entre le Saint-Siège et la Centrafrique a été ratifié.Le pape François et le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra ont souligné ensemble l’importance de la « contribution » de l’Église catholique à la « construction de la nation » centrafricaine, lors d’une rencontre au Vatican ce 5 mars. Président de la Centrafrique depuis mars 2016, Faustin-Archange Touadéra avait déjà été reçu au Vatican par le souverain pontife en 2016 et 2018.
Au cours de leur tête-à-tête, les deux chefs d’État se sont réjouis des « bonnes relations bilatérales ». Le rôle des institutions catholiques dans le domaine éducatif et sanitaire a notamment été « valorisé ». Faustin-Archange Touadéra a exprimé sa « gratitude spéciale » envers le Pape pour l’hôpital pédiatrique de Bangui soutenu par l’hôpital pontifical du Bambino Gesù.
« Mettre fin à tout type de violence »
Le chef de l’Église catholique et le président centrafricain ont également discuté de la situation actuelle de la Centrafrique, en particulier de l’accord de paix signé début février entre le gouvernement et plusieurs groupes armés. Le Pape a ainsi « encouragé l’engagement à promouvoir la coexistence pacifique et la réconciliation nationale » afin de « mettre fin à tout type de violence ».
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Ce pays enclavé au cœur du continent africain a en effet été le théâtre d’une guerre civile en 2013-2014. Alors que la situation était encore précaire, le pape François s’y était rendu en visite en novembre 2015, pour soutenir les efforts de paix. Depuis, le pontife argentin a gardé un souci particulier pour ce pays.
Entrée en vigueur de l’Accord-cadre
Après sa rencontre avec l’évêque de Rome, Faustin-Archange Touadéra a échangé avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États. À cette occasion, le chef d’État et le secrétaire d’État ont échangé les instruments de ratification de l’Accord-cadre entre le Saint-Siège et la Centrafrique. Cet échange permet l’entrée en vigueur de l’Accord-cadre.
Cet accord, a expliqué un second communiqué du Vatican, « fixe le cadre juridique des relations » entre l’Église et l’État centrafricain. Ainsi, il protège « l’indépendance et l’autonomie » de chacun tout en promouvant la collaboration pour le « bien-être spirituel, moral, social, culturel et matériel » de chacun.
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