Le procès d’un couple de septuagénaires débute ce 27 février, à Châlons-en-Champagne, pour « dénonciation calomnieuse » d’un prêtre qu’ils ont accusé de pédophilie.
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Les époux Martin sont jugés à partir de ce 27 février par le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, pour « dénonciation calomnieuse » d’un prêtre du Foyer de Charité de Baye. Les faits remontent à mars 2018. Dans une lettre de « signalement » envoyée au procureur Éric Virbel, à la direction des Foyers de charité et à Mgr François Touvet, évêque de Châlons, les deux septuagénaires ont affirmé que le prêtre aurait eu des « comportements excessifs » à l’endroit d’enfants. Ils ont également déclaré connaître personnellement des victimes et « rapportent des rumeurs faisant état d’actes plus nombreux encore », précise le journal la Croix.
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Une enquête est alors ouverte, l’évêque de Châlons-en-Champagne, qui communique le nom du prêtre, précise dans un communiqué que ce dernier « ne devra plus résider dans le diocèse de Châlons ni y exercer un quelconque ministère auprès de jeunes mineurs tant que la justice ne se sera pas prononcée ». Au total plus d’une vingtaine de personnes ont été entendues. Mais les “témoins” des actes reprochés au prêtre, qui les auraient rapportés au couple Martin, démentent. La seule victime nommée par les septuagénaires assure de son côté n’avoir jamais été abusée par le prêtre. Le parquet de Châlons-en-Champagne a classé l’enquête sans suite en octobre dernier et a engagé des poursuites pour “dénonciation calomnieuse” après une plainte déposée par le prêtre.
« Des rancœurs entre les deux camps »
Dans cette affaire apparaît « des rancœurs entre les deux camps », rapporte de son côté BFM TV. « Locataires de leur maison qui appartient au foyer, des tensions seraient apparues lorsqu’on leur aurait demandé de travailler pour le Foyer en échange d’une remise sur leur loyer. Jusqu’à provoquer ce signalement ? Le couple le nie. »