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Depuis une semaine, la question du Vendredi saint agite l'Autriche. En effet, dans ce pays majoritairement catholique, le Vendredi saint, au cœur de la Semaine sainte, était traditionnellement considéré comme un jour férié pour les membres de certaines Églises du pays, les Églises protestantes des confessions d'Augsbourg et helvétique, l'Église vieille-catholique et Église évangélique méthodiste. Mais pas pour les autres communautés chrétiennes. Une réalité que la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) a jugé discriminatoire le 22 janvier dernier.
Un "jour de congé personnel"
Devant l'obligation de proposer une nouvelle formule, la coalition entre conservateurs et extrême droite avait annoncé la semaine dernière que la journée de travail s'arrêterait désormais pour tous le Vendredi saint à 14h. Mais cette décision n'a finalement satisfait ni les évangéliques qui perdaient un jour férié complet, ni les autres protestants et la communauté catholique qui voyaient leur Vendredi saint réduit à peau de chagrin, ni le patronat à qui la mesure semblait trop coûteuse, ni les syndicats de salariés qui réclamaient un jour chômé complet. Bref, un véritable pataquès. Ce mardi, le gouvernement a finalement annoncé dans un communiqué la mise en place d'"un “jour de congé personnel” permettant à chacun la pratique de sa religion". En réalité, il s'agit d'un jour de vacances que tout salarié pourra prendre le Vendredi saint s'il le souhaite et qui sera décompté de son stock de congés.