Élu au fauteuil d’Alain Decaux, l’écrivain Patrick Grainville a été reçu à l’Académie française jeudi 21 février lors d’une traditionnelle cérémonie sous la coupole du Quai Conti devant un parterre d’académiciens, d’écrivains et d’amis.
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L’anecdote amusante est racontée par nos confrères du Point. Lors d’une réunion privée dite de « la cérémonie de l’épée », autour du futur académicien trois jours avant la réception officielle, Jean-Marie Rouart s’est adressé à son ami et futur confrère : “Tu as créé une révolution dans les mœurs académiques parce qu’il est d’usage que ce soient les candidats qui poursuivent de leur assiduité les académiciens (…) Te concernant, c’est nous qui avons été obligés de te faire la cour pour que tu viennes parmi nous” !
S’il a longtemps refusé de postuler à l’Académie française, par peur d’être « fossilisé », Patrick Grainville, âgé aujourd’hui de 71 ans, a finalement acté sa candidature et a été élu en 2018, dès le premier tour, au siège d’Alain Decaux, l’historien populaire mort en 2016.
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Une prose « lyrique et charnelle »
Comme le veut la tradition, lors de la cérémonie sous la Coupole, Patrick Grainville a prononcé pendant près d’une heure l’éloge de son prédécesseur. Puis ce fut au tour de Dominique Bona de présenter le nouvel immortel en parlant de sa prose « lyrique et charnelle ». Dans l’assemblée nombreuse et flamboyante, outre les académiciens et amis, était aussi présente Fanny Grainville, son épouse depuis 40 ans, dont l’écrivain a fait graver ses initiales FG sur sa nouvelle épée.
Prix Goncourt en 1976 pour Les Flamboyants à l’âge de 29 ans, Patrick Grainville a écrit 26 romans, tous publiés aux éditions du Seuil. Né en 1947 à Villers-sur-Mer dans le Calvados, le nouvel académicien n’aime rien tant que sa Normandie natale et la langue française. Il s’affiche fermement hostile au « franglais » et à la récente écriture inclusive.
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