Saisi par neuf associations, le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 1er février sur une loi pénalisant les clients des prostituées. Le texte avait été promulgué en avril 2016.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Les Sages de la rue de Montpensier doivent trancher ce 1er février sur la pénalisation des clients de prostituées. Neuf associations, dont le Syndicat du travail sexuel (Strass) et Médecins du Monde, ont déposé en septembre dernier une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) contre la loi pénalisant les clients de la prostitution promulguée en avril 2016.
Lire aussi :
De Pigalle à Massabielle, des prostituées en pèlerinage à Lourdes
Cette loi, qui a débouché sur quelque 3.000 amendes, est critiquée par de nombreuses associations qui agissent auprès des prostituées. “Cette loi est inadmissible et n’a aucun effet”, confie à Aleteia le général Henri Marescaux, ancien directeur de l’École Polytechnique et fondateur de Tamaris, une association d’aide aux prostituées. “Elle ne fait que rendre les filles plus vulnérables”.
Un fléau social
Surnommé “le plus vieux métier du monde”, la prostitution demeure un sujet extrêmement sensible. Entre abolitionnisme et dépénalisation des clients, les avis sont partagés. “La prostitution constitue un fléau social”, indique le Catéchisme de l’Église catholique (n°2355). Il souligne qu’elle “porte atteinte à la dignité de la personne qui se prostitue”, tout en rappelant que “celui qui paie pèche gravement contre lui-même”.