La Cour suprême du Pakistan a rejeté ce 29 janvier la procédure en appel contre l’acquittement d’Asia Bibi. Elle devrait pouvoir quitter le Pakistan.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Accusée de blasphème, emprisonnée pendant neuf ans, condamnée à mort puis finalement acquittée en octobre dernier après une longue bataille juridique et médiatique, la chrétienne Asia Bibi devrait pouvoir quitter le Pakistan. La Cour suprême du Pakistan, plus haute juridiction du pays, a rejeté ce mardi 29 janvier, le recours déposé par l’imam Qari Muhammad Saalam qui s’opposait à l’acquittement de la chrétienne.
Lire aussi :
Asia Bibi : au Pakistan, 500 imams dénoncent les violences religieuses
Après l’acquittement d’Asia Bibi en octobre 2018, des milliers d’islamistes avaient bloqué trois jours durant les principaux axes du pays pour exiger sa pendaison. Ces rassemblements avaient poussé le gouvernement du Premier ministre, Imran Khan, à signer un accord controversé avec eux. Finalement, le rejet par la Cour suprême du Pakistan de la procédure en appel contre Asia Bibi ouvre sérieusement la voie à un départ du pays pour la chrétienne.
Les filles d’Asia Bibi se trouvent au Canada
Depuis son acquittement, Asia Bibi vit sous haute protection dans un endroit tenu secret au Pakistan avec son mari Ashiq Masih en raison des menaces des extrémistes. Ses filles ont obtenu l’asile au Canada. Saif ul-Malook, l’avocat de la femme, avait quitté le Pakistan pour des raisons de sécurité et était retourné à Islamabad pour la révision de l’audience. “Il y a lieu de se réjouir de cette victoire de la liberté religieuse, mais Asia Bibi demeure en danger sur le territoire pakistanais, activement recherchée par des islamistes qui veulent à tout prix la tuer”, a réagi Marc Fromager, directeur de l’AED, à l’annonce de cette nouvelle. “187 autres chrétiens demeurent emprisonnés au Pakistan à cause de leur foi, ne les oublions pas, et que les autorités pakistanaises poursuivent leurs efforts en faveur des droits civils”.