Un reportage de France 5 a donné la parole, fin janvier, à des enfants ayant perdu très jeunes leur père ou leur mère. À travers leurs témoignages, ils confient de belles leçons de vie, emplies d’espoir et de courage.Intitulé Destins d’orphelins, un documentaire diffusé le 22 janvier sur France 5 s’est intéressé aux 500.000 enfants, en France, orphelins de père ou de mère. Le reportage donne la parole à de jeunes veufs et veuves, ainsi qu’à leurs enfants, confrontés trop tôt au décès d’un de leurs parents. Loin de tout apitoiement, ces enfants et ces adolescents, marqués par l’épreuve et la tristesse, font preuve d’une incroyable résilience et sont dotés d’une formidable force de vivre.
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Lui faire une place dans sa vie
Tourner la page ne signifie pas nécessairement gommer un proche de sa vie pour la seule raison qu’il en est sorti. Faire son deuil, c’est accepter la mort de l’autre et vivre avec cette douleur lancinante dans le cœur. Plusieurs enfants du reportage témoignent ainsi de leur proximité avec leur parent défunt. Léonard, du haut de ses dix ans, affirme que sa maman est “toujours dans son cœur”, mais aussi “dans le ciel et elle peut nous voir”. Cyprien, 13 ans, explique que même si son père n’est plus là, ses frères, ses sœurs et lui-même “le représentent tout le temps”. Le parent parti n’est pas pour autant oublié, il est présent parmi les siens si ces derniers veulent bien lui faire une place. Louis, âgé de 6 ans, n’a pas connu son père militaire, et pourtant, il a fait de lui un modèle : “Moi, ce que je veux, c’est remplacer mon papa en militaire, faire son travail”.
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Ne pas cesser d’escalader le mur
La perte d’un proche est une terrible épreuve, notamment à l’heure où la mort est cachée, exclue de tous les possibles, voire même combattue par les défenseurs du transhumanisme. Une absence douloureuse et irréversible que Cyprien compare à un mur infini. Cependant, son témoignage est la preuve que ce mur n’arrête pas pour autant son courage et son envie d’aller de l’avant. “C’est un événement triste”, reconnaît-il, “mais il faut le surmonter malgré tout. Et de toute façon, on n’a pas le choix. C’est un obstacle, c’est un mur infini. Soit on l’escalade, soit on reste bloqué. Ce mur, je suis encore en train de l’escalader.”
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Transformer sa fragilité en force
Ces enfants qui ont perdu un parent ont une vision de la vie qui pourrait les fragiliser : un relativisme qui pourrait les conduire à l’indifférence — Mattéo confie : “Les autres choses, on peut dire que c’est rien à côté de ça” —, ou encore une douloureuse expérience de la précarité de l’existence. À 17 ans, Jeanne affirme “qu’elle sait que la vie peut basculer du jour au lendemain”. Leur exploit a été de transformer, chacun à leur manière, ces zones de faiblesse en une véritable force. “Il a fallu que je continue à grandir, que je continue à vivre avec ça, et c’est ce qui fait la force que j’ai en moi”, confie la jeune fille.
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