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La nomination du nouvel évêque de Hong Kong, un cas bien particulier

MICHEAL YEUNG

Mgr Michael Yeung Ming-cheung, évêque de Hong Kong (Chine), s'est éteint le 3 janvier 2019.

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La rédaction d'Aleteia - avec I.Media - publié le 04/01/19
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Alors que Mgr Michael Yeung Ming-cheung, évêque de Hong Kong (Chine) s’est éteint ce 3 janvier, la nomination de son successeur pourrait représenter un premier défi à l’accord “provisoire” signé en septembre dernier par Rome et Pékin au sujet de la nomination des évêques.

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La mort de Mgr Yeung, évêque de Hong Kong, est relativement inattendue puisque le prélat n’était âgé que de 73 ans et n’a servi que 18 mois à la tête du diocèse de Hong Kong. Avec sa disparition, c’est un premier défi qui se pose aux autorités religieuses dans la mesure où un accord provisoire a été signé en septembre dernier par le Saint-Siège et le gouvernement chinois concernant la nomination des évêques.


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La situation de Hong Kong est toute particulière : rattachée pleinement à la Chine continentale seulement depuis 1997, elle jouit d’une large autonomie. La péninsule est ainsi régie par une Loi fondamentale qui stipule que tous les résidents jouissent de la liberté de conscience et de la liberté de religion (article 32). La pratique du culte est également libre, à la différence du reste de la Chine continentale.

Des évêques coadjuteurs

Cette liberté a ainsi permis une nomination aisée des évêques du diocèse de Hong Kong, et même de la remise de la barrette cardinalice à certains d’entre eux. Toutefois, le Saint-Siège a toujours observé une certaine prudence dans les nominations. Le cardinal Zen a ainsi été nommé coadjuteur du diocèse en 1996, peu avant la rétrocession à la Chine. Pour lui succéder, un coadjuteur – le cardinal Tong – a également été nommé. De même, avant de prendre la pleine conduite du diocèse de Hong Kong, Mgr Yeung était lui aussi coadjuteur. De plus, le rattachement de Hong Kong à la Chine continentale n’a pas empêché la liberté de parole des prélats. En particulier celle du cardinal Zen, qui se montre très critique de l’accord entre Rome et Pékin et qui ne s’en cache pas.

Toutefois, cette pratique du “un pays, deux systèmes” est de plus en plus remise en cause par Pékin qui aimerait faire pleinement revenir Hong Kong dans son giron. En effet, l’autonomie de l’île diminue progressivement et certaines libertés semblent remisent en cause. La politique de Pékin s’est également manifestée de façon tout à fait concrète en inaugurant fin 2018 un pont reliant l’île au continent.

Un “dialogue” sur les nominations épiscopales

Les termes de l’accord “provisoire” entre Rome et Pékin sur la nomination des évêques en Chine sont restés confidentiels et la seule explication fournie par le pape François est que ces nominations feront l’objet d’un “dialogue” entre les deux parties. Toutefois, au vu de la situation particulière de Hong Kong et de sa large autonomie, il est difficile de savoir si l’île est concernée par l’accord dont l’étendue n’est pas connue. Le Vatican a toutefois annoncé qu’il était signé avec la République populaire de Chine, ce qui en théorie comprend Hong Kong, qui en est une région administrative spéciale.


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S’il est possible que le Saint-Siège décide seul du nom, il est difficilement imaginable que le profil du nouvel évêque soit en opposition frontale avec celui qu’imaginerait Pékin. Cela constituerait un affront au gouvernement communiste, moins de quatre mois après la signature de cet accord longuement négocié et toujours “provisoire”. L’agence catholique asiatique UCAnews a ainsi avancé le nom de Mgr Ha, évêque auxiliaire de Hong Kong, comme “susceptible d’être nommé administrateur apostolique [du diocèse]”, même si cela “pourrait ne pas être bien accueilli par le gouvernement communiste chinois”.

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