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Bientôt une nouvelle année qui débute et avec elle, son traditionnel cortège de bonnes résolutions : « C’est décidé, j’arrête de fumer, de râler, de perdre mon temps sur internet … » Cependant, même si l’on est sincèrement motivé au départ, bien souvent l’enthousiasme s’éteint de lui-même au bout de quelques semaines, voire quelques jours. Peut-être parce que ces résolutions manquent finalement de sens profond ? « Il faut tenir à une résolution parce qu’elle est bonne et non parce qu’on l’a prise » disait La Rochefoucauld, contemporain de Benoîte Rencurel. C’est à cette jeune bergère que la Vierge Marie est apparue entre 1664 et 1718 dans les Hautes-Alpes. Aujourd’hui, le sanctuaire Notre-Dame-du-Laus est l’un des seize lieux d’apparitions mariales reconnus dans le monde. Depuis 2018 des sessions « Bonnes Résolutions » de cinq jours y sont organisées début janvier sous l’impulsion du père Ludovic Frère, le recteur du sanctuaire, également vicaire général du diocèse de Gap.
Pendant ces sessions, chaque jour est consacré à un enseignement sur une bonne résolution à vivre à l’école de Benoîte Rencurel : simplicité, patience, obéissance, joie. Car « une "vraie" bonne résolution, ce n’est pas forcément quelque chose qui doit représenter à tout prix un défi pour celui qui la prend, mais plutôt quelque chose de profond, explique le père Ludovic Frère. Les thèmes proposés ont un côté un peu provocateur et conduisent à la réflexion pour prendre, plus que de bonnes résolutions, de belles résolutions.
Quatre belles résolutions : des cadeaux offerts à Marie
Les sessions s’articulent autour de quatre belles résolutions. Et il n’est pas nécessaire d’aller à Notre-Dame du Laus pour les mettre en pratique et les offrir à Marie. Parmi ces quatre résolutions, il y a d’abord, la Patience : « un effort de taille pour certains ! Saint Grégoire le Grand disait “pour être martyr, il n’y a pas besoin d’aller donner son sang dans une arène, il suffit d’être patient”», rappelle le père Ludovic Frère.
Il faut aussi miser sur la Simplicité : « ce n’est pas une résolution à laquelle on pense spontanément, reconnaît le recteur. Le pape François aime à parler de sobriété, une sobriété "heureuse et solidaire [...], chemin de libération, notamment du consumérisme obsessionnel et compulsif transmis par les moyens de communication et les engrenages du marché". Mais ça peut être également, par exemple, ne pas chercher à avoir toujours raison et à discuter et discuter sans cesse pour imposer son point de vue. Ça aussi c’est une belle simplicité de vie. »
Pensez aussi à l’Obéissance, « c’est l’une des bonnes résolutions que l’on préférerait ne pas avoir à choisir ! admet le père Ludovic Frère. Il y a en nous un fort désir de liberté que l’on imagine bridée par l’idée d’obéissance. Ce n’est pas un mot à la mode dans notre société. En grec, obéissance signifie écouter par en-dessous, c’est l’écoute de la Parole de Dieu. L’obéissance implique une grande humilité, c’est un acte de foi très fort ».
Dernière belle résolution, celle de la Joie : « voilà qui peut sembler surprenant, ne serait-ce pas tout sauf une bonne résolution ? Mais en tant que disciples du Christ, préférer la joie à la tristesse, ne pas se plaindre et manifester joie et gratitude plutôt que rancœur et amertume même quand la vie n’est pas facile, cela relève véritablement pour nous de l’ordre du choix. Soyez toujours dans la joie du Seigneur, écrivait saint Paul aux Philippiens, insistant : je le redis : soyez dans la joie. »
Chacune de ces quatre résolutions peut aussi se vivre chaque jour comme un jalon supplémentaire qui conduit à l’Epiphanie. A l’image des Rois Mages arrivant chargés de présents devant l’Enfant Jésus, ces bonnes résolutions sont des cadeaux à offrir à Marie.