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Après Pâques, Noël est la deuxième fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien et marque le début de l’année liturgique. C’est aussi l’une des trois Nativités célébrées par l'Église catholique, les deux autres étant celle de Jean le Baptiste, le 24 juin, et la celle de Marie, le 8 septembre. En 2018, Noël tombe le mardi 25 décembre.
Noël vient du latin "dies natalis" ou jour de la naissance, c'est pourquoi Noël s’écrit toujours avec une majuscule lorsque qu’on évoque la naissance de Jésus. Mais l’important n’est pas là, les Chrétiens fêtent l’événement de la naissance, et non le jour de cette naissance. C’est une démarche théologique et non historique.
Pourquoi Noël est le 25 décembre ?
En effet, dans les écritures, on ne trouve nulle part trace de la date anniversaire de la naissance de Jésus ! Ni le jour, ni l’année… Et si dans l’évangile de Luc, le plus précis en la matière, on sait que les bergers passent la nuit dehors avec leurs troupeaux… cela ne se passerait donc pas en hiver ! La date du 25 décembre a été choisie au IVème siècle par le pape Libère, en 353 exactement.
Le solstice d'hiver était fixé dans le calendrier julien en vigueur à l’époque de la naissance de Jésus au 25 décembre… qui correspond au 7 janvier du calendrier grégorien actuel. Ceci explique que les églises orthodoxes, qui ont calqué leur calendrier liturgique sur le calendrier julien, célèbrent la naissance du Christ à cette date-là.
Le christianisme voyant Jésus comme la "lumière du monde", son association au solstice d'hiver, à la résurrection du soleil, apparaît parfaitement naturelle. L’évêque d’Arras expliquait en 2004 que "la célébration de Noël au moment de la fête païenne du solstice d’hiver est un signe magnifique. Les rayons du soleil sont au plus bas de leur déclin. Progressivement le jour va s’imposer à la nuit. La lumière va triompher."
Cette métaphore du Christ identifié à une lumière nouvelle qui va éclairer le monde est déjà présente dans l'évangile selon Jean (8:12). Le pape Benoit XVI à Noël 2007 l’a également rappelé : "Dans l’étable de Bethléem, le ciel et la terre se rejoignent. Le ciel est venu sur la terre. C’est pourquoi, de là émane une lumière pour tous les temps; c’est pourquoi, là s’allume la joie."
Noël, pour célébrer une ère nouvelle
En 425, l'empereur d'Orient Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël. Comme celle-ci n’a pas de correspondance avec le calendrier hébraïque, à la différence de Pâques et de la Pentecôte qui suivent le calendrier lunaire, la célébration de la naissance de Jésus-Christ s’établit selon le calendrier solaire.
Au VIe siècle un moine historien a cherché à déterminer l'année où Jésus est né. Denis le Petit a fait ses calculs et fixé ainsi l'an 1, début de la Chrétienté. Désormais, il y a les siècles avant Jésus Christ, et les siècles après. Mais on pense que le moine a fait une erreur, et que Jésus a dû naître 6 ou 7 ans avant ce fameux an 1.
Et d'après l'évangile, Jésus est mort un vendredi au moment des fêtes de la pâque juive. Selon leurs calculs, la plupart des historiens ont conclu que cela a dû arriver le vendredi 7 avril de l'an 30. Jésus avait alors environ 36 ans.
Noël et la messe des familles
Dès le VIème siècle, il était de tradition de célébrer Noël par trois messes : la "messe de Minuit", la "messe de l’Aurore" et la "messe du Jour". Si aujourd'hui, la messe n'est pas forcément célébrée à Minuit pile, elle reste le moment fort de la fête de la naissance de Jésus. On la qualifie de "messe des familles" et elle se déroule en début de soirée, avec les textes de la messe de la nuit, et non ceux de la veille de Noël. Cette messe de la nuit exprime l’esprit de la fête de Noël dans le fameux cantique que l’on chante ce jour là :
"Douce nuit, Sainte nuit,
Dans les cieux ! L'astre luit.
Le mystère annoncé s'accomplit
Cet enfant sur la paille endormi,
C'est l'amour infini !"