Dieu est un mystère aveuglant, incompréhensible, non parce qu’il serait impossible à comprendre, mais parce que notre intelligence n’aura jamais fini de le comprendre. Ainsi en est-il du mystère de l’Incarnation que nous contemplons durant le temps de Noël.
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À l’annonce de l’ange Gabriel, Marie adhère totalement à Dieu qui entre dans le temps et l’espace. Elle accueille la Parole qui s’incarne en elle. Avec le mystère de l’Incarnation, l’idée de Dieu en prend un coup : il se fait l’un de nous, naissant dans une crèche et mourant sur une croix. En vivant du Verbe fait chair et en l’offrant au monde, Marie nous montre un chemin d’intériorité où Dieu est en nous, présent au plus intime de notre âme.
Le mystère de l’Incarnation inaugure un rapport personnel à Dieu, où nous passons de l’extériorité à l’intériorité ; c’est une relation filiale et trinitaire de Père à Fils dans, l’Esprit. Nous devenons vraiment “homme” ; son “Je Suis” fonde notre existence. Saint Irénée de Lyon l’a exprimé dans cet adage célèbre : “Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu”. Nous ne changeons pas de nature, notre personnalité n’est en rien détraquée, nous sommes divinisés par la grâce qui restaure notre être en le rendant encore plus humain, donc plus divin.
Dieu ne cesse pas de naître en nous et dans le monde. Il nous rend participants et participantes à son œuvre d’amour pour que nous nous réalisions nous-mêmes en devenant toujours plus comme lui. “Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire” (Jean 1, 14).
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