Trois arrêtés publiés le 20 décembre 2018 au Journal Officiel introduisent définitivement le dépistage prénatal non invasif (DPNI) de la trisomie 21 dans le parcours des femmes enceintes. Révolution pour les uns, dérive eugéniste pour les autres, le test par prise de sang pour dépister la trisomie 21, moins invasif que l’amniocentèse, sera désormais remboursé par la Sécurité Sociale pour les femmes enceintes considérées à risque. Jusqu’à présent, à moins que les parents ne s’y opposent, chaque grossesse faisait déjà l’objet d’un dépistage prénatal avec l’échographie du premier trimestre et les marqueurs sériques dosés suite à une prise de sang.
Le nouvel arrêté intègre le DPNI en deuxième intention pour les femmes dont le risque est évalué entre 1/50 et 1/1000, reprenant les recommandations de la Haute Autorité en Santé publiées en 2017. Le remboursement sera désormais effectué par la Sécurité Sociale selon ces « nouvelles » conditions de prescription. Il représente un coût de 380 euros.
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Autre modification majeure : l’élargissement du seuil des grossesses dites « à risque ». Alors qu’il était fixé à 1/250, il est aujourd’hui fixé à 1/1000, multipliant ainsi le nombre de femmes enceintes qui seront inquiétées.
Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, il s’agit d’une discrimination majeure vis-à-vis des personnes trisomiques vivantes, et à naître : « En valorisant la vie des enfants non atteints, à épargner grâce au test non invasif, on nie la valeur de la vie des enfants atteints de trisomie 21. Le DPNI active une discrimination qui délivre un message de rejet violent aux personnes trisomiques et à leurs proches. »
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