Julia a fondé en 2017 avec son fiancé anglais, son futur beau-frère, une laïque consacrée italienne et un prêtre franco-portugais une « Holy Spirit House ». Pour ces cinq jeunes, animés du feu de l’Esprit, l’objectif est clair : « lever une nouvelle génération de missionnaires de l’Esprit Saint ». Une démarche qui s’inscrit dans la lignée du renouveau charismatique.
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Leur désir était de vivre profondément leur identité de chrétien, chacun dans son état de vie, tout en se rendant disponible au Seigneur pour répandre la Bonne nouvelle. Pour cela, « nous sommes équipés, dès notre baptême, des dons de l’Esprit » poursuit la jeune femme, par ailleurs enseignante à mi-temps. Le défi de la jeune fraternité est donc de trouver le bon équilibre, la façon de vivre cette identité. La structure hiérarchique de l’Eglise rend sans doute cette tâche plus difficile : « tout en étant dans le monde, on ressentait un appel à vivre pour le Seigneur – les protestant arrivent très bien à faire ça ». Pour Julia par exemple, le travail était une nécessité humaine mais aussi pratique.
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Concrètement, les cinq jeunes vivent dans une maison à Toulon, dont ils veulent faire une « oasis de l’Esprit saint, dans laquelle on peut vivre de lui mais aussi où d’autres viennent s’abreuver à sa source ». La fraternité comprend aussi quelques personnes non résidentes, « missionnaires de l’Esprit Saint », qui s’engagent à la messe et la prière quotidiennes. Ils participent également à l’évangélisation de rue. Julia nous explique : « pour nous, cette action locale est essentielle. L’évêque nous a d’ailleurs très bien accueillis. Nous vivons cette évangélisation sous forme de chasse au trésor : après un temps de louange, nous demandons des indices et nous partons là où nous envoie l’Esprit. Cette obéissance porte des fruits incroyables, même si au début j’étais loin d’être convaincue ».
Répandre le goût pour l’intimité avec l’Esprit Saint
Ancrés dans un diocèse, les jeunes charismatiques sont aussi résolument universels. Ils animent des retraites un peu partout dans le monde, organisées par des paroisses ou des groupes de prière locaux. L’objectif ? « Répandre le goût pour l’intimité avec l’Esprit Saint ». Pour Julia, cette action vient satisfaire une grande soif, en particulier chez les jeunes. « En moyenne, ces retraites rassemblent 200 ou 300 personnes et sont organisées autour de trois axes : la guérison, qui traduit l’accueil de l’amour de Dieu, la formation, que le père dispense avec l’un d’entre nous, et l’équipement dans les dons de l’Esprit – c’est le moment du baptême dans l’Esprit Saint. Mais le contact personnel, l’entraide et l’échange, on les vit surtout avec les équipes qui organisent les retraites et qui nous accueillent sur place. » Même si le public est surtout catholique, le groupe cherche à contribuer à l’unité des chrétiens.
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La formation est aussi proposée aux 18-35 ans, tous les étés, à travers une école de la mission internationale baptisée « step out of the boat ». L’ambition est de communiquer une foi vivante, audacieuse, pour que les participants repartent en mission animés de l’Esprit Saint. Et pour les charismatiques, pas de doute : tout le monde peut réaliser des miracles au nom de Jésus ! « Notre mission, c’est d’évangéliser. Les dons sont au service de cette mission, ils nous sont donnés au moment du baptême qui fait de nous tous des prophètes, des rois et des prêtres à la suite de Jésus. Ils confirment la parole annoncée par les apôtres ».
La prochaine étape ? Grandir – mais pas à tout prix ! « pour l’instant, on hésite sur le modèle : agrandir notre fraternité pour pouvoir voyager davantage, ou bien multiplier les maisons… On reçoit beaucoup d’intérêt, en France comme à l’étranger. Mais on ne veut pas non plus s’épuiser dans la mission, notre premier devoir reste notre devoir d’état, lié à nos états de vie respectifs ! »
Rejoignez la communauté de prière portée par la fraternité Maison de l’Esprit-Saint sur Hozana.