Si cette année, nous donnions à la crèche un relief particulier ? Et si nous choisissions d’y installer de nouveaux santons pour soutenir les chrétiens d’Orient ?
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Une paix longue à établir. “Aidez-nous à ne pas devenir des évêques de vieilles pierres”, suppliait récemment un prélat de Syrie auprès du père Hervé du Plessis, curé de l’Ensemble Paroissial du Christ-Roi, à Toulouse. Ce prêtre est en lien très étroit avec les chrétiens d’Orient qu’il visite régulièrement. “Il faut encourager les chrétiens à rester dans leur pays, les aider à le reconstruire. S’ils quittent cette terre, c’est le berceau de la foi chrétienne qui disparaît ; c’est la mort programmée des chrétiens”, affirme l’abbé.
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“Dans le Kurdistan syrien, des chrétiens subissent encore le martyre”, confie-t-il. Ces vies offertes dans la foi portent néanmoins du fruit. Le pape François confirmait il y a quelques jours que “ces martyrs font progresser le Royaume de Dieu, ils sèment des chrétiens pour le futur, ils sont la vraie joie de l’Église et notre espérance”. En les soutenant aujourd’hui, c’est notamment demain que nous préparons.
Comment vivent les chrétiens dans ces pays dévastés ? “En Syrie, les familles sont très pauvres, de nombreux jeunes ont quitté le pays pour poursuivre leurs études et ne peuvent revenir que moyennant le versement de 10.000 dollars. L’économie est en berne, plombée par l’embargo de l’Occident. La monnaie est très dévaluée”, répond le père du Plessis. La guerre semble pourtant en voie d’être terminée dans ce pays. Quelques poches de résistance persistent encore dans le sud. Le mot « paix » est néanmoins sur les lèvres.
Une lumière dans la nuit
Des lueurs d’espérance éclairent heureusement ce sombre tableau. Par exemple, « le monastère orthodoxe Sainte-Thècle à Maaloula, en Syrie, a rouvert ses portes cet été. Les moniales, contraintes de quitter le monastère en raison de la guerre, ont pu y revenir ». Autre point lumineux, le travail sur place de nombreuses associations françaises. Elles reconstruisent églises, maisons, écoles…
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Un ovni parmi ces grosses structures est l’Étoile d’Orient. Depuis trois ans, elle s’associe aux associations qui le souhaitent et, en fabricant et vendant des santons, leur reverse 50% de la recette. Les modèles sont créés par un dominicain, le frère Marie-Bernard, puis fabriqués par une santonnière de Nîmes, Florence Massota. Cette année, sainte Bakhita est à l’honneur, suivant le chemin de saint Ephrem, sainte Salomé, le patriarche et la samaritaine. Ainsi l’an dernier, 7.000 euros ont été envoyés à l’hôpital d’Alep. En 2016, les maristes bleus avaient bénéficié d’un tel concours afin « d’éduquer les enfants pour qu’ils deviennent de bons chrétiens et de vertueux citoyens », précisait leur fondateur saint Marcellin Champagnat.
Outre l’aspect financier, le volet spirituel prédomine. Comme l’indique Anne de Ladoucette, gestionnaire du projet, « installer un tel santon dans sa crèche est un acte de foi. Chacun est invité à prier pour les chrétiens d’Orient, à se sentir responsable de leur survie ». Pourquoi le choix de Bakhita cette année ? “Ce choix s’est imposé comme une évidence”, confie Marie Laffly, elle aussi instigatrice du projet. “Cette sainte est un exemple d’humilité, une image de la fragilité”. Une invitation à prier et à prendre part à l’instauration d’une paix durable pour nos frères chrétiens.