separateurCreated with Sketch.

Denys Affre, l’archevêque de Paris tombé sur les barricades en 1848

BISHOP AFFRE
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Rachel Molinatti - publié le 12/12/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Une exposition parisienne met en valeur la figure de Mgr Denys Affre, archevêque de Paris qui a donné sa vie durant les émeutes ouvrières de 1848, il y a 170 ans.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Un Aveyronnais à Paris. Depuis le 1er décembre, et jusqu’au 3 février prochain, une exposition qui se tient à l’église Saint-Antoine-des-Quinze-Vingt, à Paris, est consacrée à Mgr Denys Affre, 126e archevêque de Paris. Originaire du Rouergue, il est ordonné prêtre en 1818 et accorde beaucoup d’attention aux questions sociales, ayant le souci d’évangéliser les classes prolétariennes.

« Il ne balança pas à se jeter au milieu des combattants »

En juin 1848, la France connaît une forte insurrection ouvrière à la suite de la fermeture des Ateliers nationaux. Du 23 au 26 juin, les combats causent pas moins de 4.000 morts parmi les insurgés et 1.600 dans les forces de l’ordre. Le 23 juin, 20.000 ouvriers descendent dans la rue et forment plusieurs centaines de barricades. Au fil des jours, la situation s’envenime. Le 26 juin, alors que les troupes du gouvernement tentent de réprimer l’émeute, alerté par son ami Frédéric Ozanam, Mgr Denys Affre tente de jouer un rôle de médiateur. En habit d’évêque, il monte sur une barricade installée rue du Faubourg Saint-Antoine. Les balles cessent de siffler un instant avant de reprendre. Coincé entre deux feux, le prélat reçoit alors une balle mortelle dans le dos. Transporté en urgence, il meurt le 27 juin 1848.

Des biographes assurent que quelque 200.000 personnes ont suivi son cortège funéraire, le 7 juillet suivant. Inhumé sous le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, son cœur réside quant à lui dans l’église Saint Joseph des Carmes (VIe), là où sera enterré son ami Frédéric Ozanam cinq ans plus tard. Le pape Pie IX a déclaré à son sujet : « Voulant éteindre la guerre civile qui venait d’éclater, il ne balança pas à se jeter au milieu des combattants et à donner sa vie pour ses brebis ». Plusieurs lieux portent son nom en France, notamment une rue Affre dans le XVIIIe arrondissement parisien et plusieurs dans l’Aveyron.


CRYPTE PARIS
Lire aussi :
La plus ancienne (et secrète) crypte de Paris bientôt ouverte au public ?

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !