Le dernier chic ? Cultiver un mini jardin délimité dans un joli carré avec des herbes aromatiques et plantes médicinales. Pas tout à fait. La tradition remonte au Moyen-Âge, où tout monastère entretenait le sien. Inspiré par les moines et voué aux plantes médicinales, ce jardin appelé “le jardin des simples” est un excellent moyen de disposer des plantes aromatiques pour à la fois agrémenter ses recettes de cuisine et avoir à portée de main une véritable trousse à pharmacie pour soulager les petits maux du quotidien.
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Toutes les revues de jardinage, de décoration ou de cuisine ne parlent plus que de lui. Appelé aussi le “jardin médicinal” (ou en latin herboralius), joliment cerné dans un carré en osier ou en branchage, le jardin des simples passe aujourd’hui pour le dernier must. Pourtant, ce sont les moines qui l’ont inventé au Moyen Âge…
Jardin des simples, un jardin de monastère
À partir du VIIIe siècle, chaque monastère possède un jardin médicinal, ou jardin des simples. Il est situé le plus souvent près de l’infirmerie. On y cultive des plantes médicinales ou aromatiques. On y trouve de la menthe, de la sauge, du fenouil, du cumin, de la rue, des iris, du cresson, des lys, de la sarriette, du romarin, etc… Grâce à l’herboriste qui consulte les Réceptaires (recueils de remèdes), les moines fabriquent dans un savant dosage des remèdes sous forme de pommades, de tisanes et d’onguents. Ils possèdent une connaissance empirique mais très précise des vertus médicinales des plantes. Ils les cultivent à usage thérapeutique pour leur communauté mais aussi pour tous ceux qu’ils accueillent et qu’ils soignent.
Déjà à l’époque, la pharmacie des moines se divise en six registres : les plantes contre la fièvre, les plantes pour les femmes, les plantes cicatrisantes, les purges, les plantes contre les maux de ventre et les plantes antivenimeuses. Les moines voient alors en chaque plante médicinale une manifestation de Dieu qui créé les ressources végétales thérapeutiques à la portée des hommes. Ils ont cette vision du monde que ce ne sont pas les choses en elles mêmes qui sont importantes mais la réalité spirituelle à laquelle elles renvoient.
Les carrés d’herbes influencés par la Sainte Trinité
Très influencés par la symbolique biblique, on trouve généralement ces carrés d’herbes multipliés par trois. Ils représentent ainsi la Sainte Trinité. Leur disposition correspond également à une optimisation de l’espace, idéale pour les petits jardins, les terrasses ou les balcons… On peut ainsi cultiver un maximum de variétés sans perdre de place, pour avoir une récolte correspondant aux besoins de la communauté ou de la famille.
Dans la tradition monastique, le jardin des simples côtoie le potager, le jardin d’ornement (pour la prière), le jardin des plantes tinctoriales (des colorants naturels pour teintures) et le verger. Ces jardins doivent symboliser la perfection, inhérente à toute œuvre de Dieu. Les références sont omniprésentes : la présence du buis qui symbolise l’immortalité, un puits ou une fontaine au centre du jardin pour symboliser la résurrection, et parfois un banc pour s’adonner à la contemplation et à la méditation.
Quelles plantes médicinales cultiver dans son jardin des simples ?
La plupart des plantes alimentaires sont également des plantes médicinales. N’hésitez surtout pas à inviter les plantes aromatiques et condimentaires à entrer dans votre jardin des simples : L’hysope contre les bronchites comme pour rehausser les sauces ; la lavande contre les troubles du sommeil ou pour aromatiser les desserts ; la menthe contre les troubles de la digestion, pour parfumer encore une multitude de plats ; le romarin pour son action sur le foie mais aussi pour aromatiser les viandes, le thym pour éloigner les rhumes et composer les bouquets garnis… Et encore l’aneth, la camomille, l’armoise, le serpolet, le souci, la verveine… la liste est vraiment longue !
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