Déclarée patronne des Amériques par Jean Paul II, Notre Dame de Guadalupe, qui est fêtée le 12 décembre, a répandu sa lumière sur la « mission Tepeyac ». Une mission itinérante qui a donné naissance à Misericordia, une oeuvre missionnaire désormais active à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
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“La miséricorde change le monde !” C’est peu dire que Romain et Renaildes de Chateauvieux partagent cette affirmation du pape François. Après deux ans au milieu de réfugiés en Louisiane, puis trois ans d’itinérance au service de l’Église d’Amérique latine, sous le patronage de Notre Dame de Guadalupe, ils ont posés leurs valises (légères !) à Santiago du Chili. C’est là, au cœur du quartier sinistré de la Pincoya, qu’est né Misericordia, une œuvre catholique qui vise à promouvoir le développement intégral de la personne au cœur des populations les plus démunies. Car c’est à travers la miséricorde que Romain et Renaildes souhaitent vivre et partager leur amour du Christ.
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“La compassion et l’évangélisation sont inséparables pour porter la Bonne Nouvelle”
Leur intuition s’exporte désormais en France. Depuis septembre dernier le feu de la compassion et de l’évangélisation a gagné Aubervilliers avec une colocation missionnaire de huit personnes. « La compassion — c’est-à-dire des œuvres de charité sociale — et l’évangélisation sont inséparables pour porter la Bonne Nouvelle. Nous cherchons un équilibre entre les deux. La compassion touche le cœur des personnes, la prépare au message du Christ », explique Arnaud de Williencourt, le responsable de ce premier centre Misericordia en France. « Je trouve pleinement ma place dans l’Église à travers Misericordia, souligne cet ancien étudiant en école de commerce parti un an au Chili. Professionnellement la mission est très riche ! Et elle remplit complètement mon besoin de sens ».
Pour Arnaud, cela ne fait aucun doute : « Même si la pauvreté matérielle est moins visible, la misère sociale est la même que celle que l’on peut rencontrer au Chili : ce même besoin de se sentir aimé et d’exister ». Face à cela, Arnaud ne perd pas ses réflexes : évaluer l’offre et la demande des habitants, rencontrer et comprendre quels sont les quartiers les plus délaissés et quelles réponse concrètes proposer pour répondre à leurs besoins.
Une mission fortifiée par la prière
Convaincu que toute vie apostolique et fraternelle naît et s’alimente dans la prière, les deux salariés et les six bénévoles qui vivent dans la maisonnée ont, avant tout, recours à des moyens spirituels. Chaque matin, le groupe prie les laudes suivies d’un temps d’adoration. Dans la journée, chacun prie le chapelet de la miséricorde à 15 heures, et le groupe se retrouve le soir pour les complies.
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Le week-end commence par un temps d’adoration, organisé et animé pour le quartier. Le vendredi soir et le samedi sont consacrés à des activités plus missionnaires : des visites en porte à porte le matin, des activités de rue avec les enfants l’après-midi. Le mardi soir, la maisonnée accueille d’autres personnes attirées par le charisme de Misericordia autour d’un dîner de prières et de partage. Enfin, les missionnaires se retrouvent pour célébrer ensemble les grandes fêtes chrétiennes. « Je suis admiratif des bénévoles qui vivent ces engagements en parallèle d’une vie professionnelle normale. Pour Noël, c’est aussi un renoncement aux festivités familiales », explique Arnaud.
En développant l’œuvre Misericordia en France, Arnaud espère alléger des situations parfois terribles : solitude et apprentissage de la rue, violence, précarité extrême… Par la prière, demandez à Notre Dame de Guadalupe de veiller sur cette mission sur les terres de France !
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