Le chanteur italien a multiplié les duos de qualité pour son dernier album. À écouter en italien, en anglais et même en français.
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La liberté aura été le thème principal des compositions de l’album “Sì”. Celle des migrants, des hommes en général, en quête d’un avenir meilleur. Celle qui permet de partir de nouveau, “d’avoir des ailes pour l’âme pour faire face à l’univers” et qui suppose bien souvent du courage. Les paroles d’”Ali di liberta”, les ailes de la liberté, dont la version française de la chanson devient “Un rêve de liberté”, évoquent ce souffle présent en l’homme, où le chanteur déclare : “Permettez-moi de dire à mes enfants qu’il n’y a rien de plus beau qu’être vrai, qu’avoir un esprit pur”.
On sait en effet l’attachement du ténor italien aux valeurs de la famille, qu’il illustre d’ailleurs dans le touchant duo enregistré avec son fils, “Fall on me”, lui qui participait au Festival des Familles à Dublin, le 25 août dernier, où il avait eu l’honneur de chanter devant le Saint-Père. Il se confiait à cette occasion sur la foi qui l’anime et sa motivation d’artiste : “Tout ce qui se fait en vue du bien peut aider, par conséquent aussi l’œuvre de celui qui chante, comme moi, et qui se donne pour objectif de donner de la joie, de donner un moment où l’on peut réfléchir sur le sens de la vie, sur ce qui compte vraiment… Le chant à sa mesure fait sa part certainement.” Et de citer saint Augustin : “Celui qui chante prie deux fois !”. “J’aime beaucoup croire à cela parce que si c’est vrai, alors, dans ma vie, j’ai beaucoup prié.”
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Parmi les dix-huit chansons de l’album, dont trois en version acoustique, les plus belles sont sans doute “Gloria for the gift of life”, “Ave Maria Pietas” qu’il interprète en duo avec la jeune soprano russe Aida Garifullina, “Amo Soltanto Te” avec l’artiste anglais Ed Sheeran. Et enfin “Un’anima”, où il évoque la recherche d’une âme en quête d’une cathédrale, à l’image des “prophètes, des saints et des hommes forts”.
Au-delà de l’émotion musicale que cet album suscite, l’on ressent cette fragilité humaine qui ajoute à la profondeur de sa voix et de son message. Son intention est aussi de nous amener à croire, en se mettant lui-même en présence, en quelque sorte, de la source divine. Ce qu’il parvient à faire en laissant toute liberté, juste en donnant un aperçu des ailes qu’elle peut donner, surtout quand elle est nourrie à la foi en Dieu. C’est en tout cas sa conviction personnelle quand il définit la foi comme “une recherche du sens de la vie”, en contradiction avec le fait de se “penser un enfant du hasard”.
À titre d’exemple, il utilise la belle image la Pietà de Michel-Ange, devant laquelle “on peut se trouver et ne pas croire à la paternité de cette sculpture, c’est-à-dire penser que la Pietà a été trouvée un beau jour dans les Alpes, parce que le hasard l’a taillée comme cela”. Selon lui, peuvent penser ainsi ceux qui n’ont pas la foi. Tandis que le ténor a résolument décidé de croire “que le monde ne pouvait être que le fruit d’une volonté intelligente, et à partir de ce moment j’ai aussi espéré que c’était une volonté d’amour, qui nous aimait vraiment”.
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