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Le 8 décembre, l’Église catholique célèbre l’Immaculée Conception. Bien que tardif, ce dogme joue une place centrale dans notre foi, en la différenciant de la croyance protestante qui fait de Marie la mère “naturelle” de notre Seigneur.
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Pour mieux comprendre l’importance de l’Immaculée Conception, il faut mettre ce mystère en perspective avec celui de l’Incarnation. « Si Dieu est le père de Jésus, qui est sa Mère ? ». Pour Jean-Claude Michel, issu du protestantisme et auteur de Immaculée Conception, promesse de Pureté (Ed. des Béatitudes), tout s’éclaire à partir de cette simple question. Le dogme de l’Immaculée Conception est une nécessité du plan de Salut de Dieu pour les hommes. Il fallait que Marie soit toute pure pour accueillir en son sein Jésus Christ. Et parce qu’elle a porté Jésus, qu’elle l’a allaité, éduquée, suivie et qu’elle a eu le cœur transpercé par sa crucifixion, Marie nous montre l’exemple d’une foi vivante, quotidienne, charnelle.
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La Vierge, première bénéficiaire de la promesse de Salut
Or, Marie n’était pas préservée du pêché par nature : née de l’union de deux personnes, elle est issue d’une race de pêcheurs (Galates, 4, 4). « J’aime beaucoup l’image de certains théologiens, qui disent que Marie aurait dû tomber dans le péché, mais qu’avant de tomber elle a été retenue. Par pure grâce, elle a été préservée du péché pour accueillir Jésus en son sein », continue Jean-Claude Michel. Pour lui, cette pureté est une grande promesse de Dieu pour nous : « si par sa bonté Dieu a préservé Marie du péché, nous pouvons croire qu’il nous donnera également sa miséricorde. C’est une promesse de pardon. »
L’Assomption nous confirme la volonté de Dieu de sauver les hommes. Prise dans la gloire de son fils, la Vierge a bénéficié immédiatement de la promesse de salut qui nous est faite – une promesse qui a si profondément marqué l’auteur qu’il a mené avec son épouse une démarche de consécration à la Vierge Marie : « si on lie la maternité de Marie et le dogme de l’Immaculée Conception, alors on comprend tous les autres dogmes. La maternité divine a été le point de départ de ma propre découverte de Marie – une découverte circonstanciée, progressive, marquée par la douce lumière si caractéristique la Sainte Vierge ».
La charge de nous enfanter à la vie divine
Avec le mystère de l’Assomption, l’Église catholique proclame également que la Vierge est vivante (d’ailleurs, elle ne se prononce pas sur sa mort sur Terre, à la différence des orthodoxes qui parlent de dormition). Puisqu’elle vit, elle est en relation, en communion avec le Père et le Fils par l’Esprit. Elle est le signe de l’espérance de la victoire remportée par le Christ, d’un ciel qui n’est pas un immense dortoir mais une fête pour tous les rachetés.
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À l’image de saint Jean, l’humanité a été confiée par le Christ à la Sainte Vierge – qui a donc « reçu la charge de nous enfanter à la vie divine ». Préservée des ruses du démon, Marie est un refuge inviolable. Elle est surtout le signe de l’union de l’humanité à la divinité. Tellement belle, la Sainte Vierge est aussi toute pure, et sa pureté comme sa beauté sont la marque et le sens de cette union. C’est à une telle beauté que nous sommes appelés, en étant restaurés dans la ressemblance divine originelle et en retrouvant cette pureté perdue. Contempler la beauté de l’Immaculée nous prépare dès aujourd’hui à cette vie future.