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Jean, âgé d’une vingtaine d’années, avait sali la réputation de ses parents, et son père le chassa de la maison. Quelque temps plus tard, le jeune homme se dit : "Je suis vraiment une ordure, je vais demander pardon à mon père". Mais il avait tellement peur que son père le rejette qu’il lui écrivit une lettre : "Papa, je vous ai sali, je te demande pardon. Je voudrais tant revenir à la maison. J’ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc, sur le pommier, devant la maison, dans la grande allée des pommiers qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier”.
Puis il demanda à son ami Marc de l’accompagner en voiture jusqu’à la maison de son père. À cinq cents mètres de la maison, Jean ferma les yeux tandis que Marc descendait lentement l’allée des pommiers, jusqu’au dernier. Jean, les yeux toujours fermés, demanda à Marc : "Je t’en supplie, Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc ? Dans le pommier, devant la maison ?" Marc lui répondit : "Non, non Jean, il n’y a pas de foulard dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines, tout au long de l’allée !"
À l’image de ce père miséricordieux qui a pardonné malgré le mal et la souffrance causés, le père Guy Gilbert appelait chacun à avoir des foulards blancs dans le cœur et à être des êtres de miséricorde. Parce que "le monde crève de manque de miséricorde", concluait le « prêtre des loubards » devant l'assemblée princière.