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Les bénédictines de Jouarre ont un nouveau coloc’

Antoine pendant une séance de jardinage.

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 12/11/18
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Les bénédictines de l’abbaye de Jouarre (Seine-et-Marne) participent à un projet singulier : une maison d’accueil pour des jeunes porteurs d’autisme.

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À trois kilomètres de La Ferté-sous-Jouarre, entre bois, rivières et pâturages, l’abbaye bénédictine de Jouarre (Seine-et-Marne) existe depuis plus de quatorze siècles. Ce qui n’empêche pas les religieuses qui l’occupent de se lancer dans de nouveaux projets. Depuis janvier 2018, la communauté de moniales accueille Antoine, un jeune garçon autiste de 21 ans, dans un appartement autonome.

Une structure sur mesure

En âge de quitter l’IME (Institut médico-éducatif), Antoine n’avait plus de lieu d’accueil adapté. Sa famille habite près de l’illustre abbaye bénédictine. Sa mère, Claire-Marie Charpentier, s’est donc mise en quête d’un nouveau lieu d’hébergement, sans rien trouver qui corresponde aux besoins de son fils. Elle cherchait en effet un lieu de petite taille, en milieu ouvert, avec une dimension familiale. Aujourd’hui, l’autisme touche 650.000 personnes en France. Difficile de trouver une structure adaptée aux besoins de chacun, qui prenne en compte chaque singularité. C’était sans compter sur l’énergie de cette mère battante et sur la multiséculaire tradition d’accueil des religieuses, qui disposaient de Béthanie, un bâtiment d’accueil rénové. Idéal pour concrétiser un projet de petite colocation pour trois jeunes adultes autistes, l’idée étant qu’ils puissent avoir un lieu de vie indépendant tout en bénéficiant d’une présence d’éducateurs.


AUTISM MOTHER
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Antoine connaît les moniales depuis plusieurs années. Il a reçu le sacrement de confirmation à l’abbaye. Une fois par semaine, il partage un repas avec les hôtes de l’abbaye dans la salle Saint-Benoît et il participe également à quelques offices, lui qui aime tant chanter.

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Il réside plusieurs jours par semaine à Béthanie depuis janvier 2018, accompagné de Christèle, son éducatrice. « Le but est qu’il ait son autonomie », explique l’une des sœurs de la communauté. En janvier 2019, une autre personne autiste viendra faire un stage pour intégrer éventuellement la colocation. Ce type d’hébergement « nécessite un investissement de la famille plus important que dans une institution », explique la religieuse. Mais nul doute, le jeu en vaut la chandelle.

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