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Un sondage réalisé par BVA pour la marque de téléphonie mobile Wiko révèle que 18% des 15-17 ans ont déjà reçus ou envoyés des « sextos » ou des « nude ».
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Cela ne fait plus de doutes. Un sondage BVA mené auprès de plus d’un millier d’adolescents souligne comment le téléphone est devenu un outil omniprésent dans leur vie sentimentale. Pour le meilleur et pour le pire. Ainsi, 62% des adolescents équipés, et même 73% des 16-17 ans, reconnaissent qu’un smartphone est incontournable pour entretenir sa vie sentimentale. 10% des adolescents reconnaissent même l’avoir utilisé pour rencontrer quelqu’un.
Et il n’est pas question uniquement de sentiments. Finies les relations où deux jeunes enfants « amoureux » se tiennent chastement par la main ou volent un baiser. Selon l’étude, 39% des 12-14 ans indiquent que les messages à connotation sexuelle constituent une pratique répandue chez les adolescents. Chez les 15-17 ans, ils sont 18% à avoir déjà reçu ou envoyé des « sextos » ou des « nude ». Les « sextos », combinaison des mots « sexe » et « textos », sont des messages au contenu sexuel ou érotique, et les « nude », des photos de personnes dévêtues.
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Une évolution dont témoigne également Béatrice Bergeras, formatrice en éducation affective et sexuelle et fondatrice de l’association « Aimer, ça s’apprend » : « En 10 ans, les relations entre les jeunes ont profondément changé à cause des téléphones portables ». Les smartphones, les réseaux sociaux, Internet, entretiennent l’érotisation de la jeunesse, dans la mesure où ils fournissent un mode de communication sans limite, sans pudeur, sans entrave. Ils génèrent des phénomènes de groupe qui entraînent les adolescents vers des gestes inappropriés, de plus en plus osés. « Et si les filles ne rentrent pas dans le jeu, elles sont déconsidérées, ce ne sont pas des filles qui osent », souligne la formatrice pour expliquer l’emballement généralisé. Une fille ne veut surtout pas perdre son petit copain, et est prête, pour cela, à aller toujours plus loin.
Que faire ?
Selon Béatrice Bergeras, la pornographie, les films violents et les jeux vidéo non adaptés, sont responsables de cette explosion de la sexualité, omniprésente chez les adolescents, et dans tous les milieux sociaux. Si, à une époque, certains se sentaient plus protégés, moins concernés, ce n’est plus le cas. Ecole, activités sportives, scoutes ou culturelles, sont des lieux où la pornographie s’infiltre via les smartphones.
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Face à ces phénomènes, Béatrice Bergeras recommande en premier lieu de s’interroger, avant de munir son enfant d’un smartphone, sur son utilité. L’accès à Internet est-il primordial ? Un simple téléphone ne ferait-il pas l’affaire ? Ensuite, parler à son enfant, les mettre en garde, insister sur le fait que leur corps leur appartient et que personne n’a le droit d’y toucher, que le corps est sacré, intime et ne s’expose pas, parce qu’il est un trésor qui, lorsqu’il sera plus grand, accueillera ou donnera la vie.