En accueillant la demande d’une vieille dame de son diocèse, l’évêque de Rrëshen (Albanie), Mgr Gjergi Meta, descend dans la vie concrète de ses fidèles et rend un vrai service à la vie.
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Mgr Gjergj Meta avait l’habitude des demandes de messes un peu particulières, et celle-ci au premier abord lui paraissait des plus farfelues, mais finalement pas tant que ça. Passé le premier moment de stupeur et d’hilarité bienveillante avec son assistante paroissiale, l’évêque de Rrëshen, en Albanie, a pris le morceau de papier où une vieille dame avait inscrit une demande singulière : “Dire une messe pour mes poules”, et l’a conservé devant son ordinateur, frappé peu à peu du contraste entre le monde virtuel, parfois aliénant et frustrant dans lequel cet outil le faisait entrer, et cette simple feuille écrite à la main qui le ramenait à la vraie vie sur terre.
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La préoccupation de cette vieille dame lui est allée droit au cœur, confie l’évêque dans une tribune parue sur le site de l’agence Sir, l’agence catholique d’information italienne. Elle le ramenait à “la vie réelle” où pour beaucoup de gens, comme cette femme, “les seuls moyens de subsistance sont quelques poules, une vache, des chèvres ou des moutons”, des choses “chères et précieuses” et si quelque chose de mal leur arrive, “c’est toute la famille qui aura des ennuis”, dit-il. Dans son diocèse, il y a des familles qui peuvent envoyer leurs enfants à l’école, leur acheter des livres et des cartables, ou payer les frais de scolarité à l’université grâce aux produits obtenus. “Je vois tous les jours sur les trottoirs des gens qui vendent leurs produits du jour, des œufs, deux ou trois bouteilles de lait, des légumes frais cueillis dans leur jardin… Ils vendent pour gagner leur journée”, témoigne Mgr Meta.
Ainsi une messe pour la vigne, pour les pommes de terre, pour les produits de la terre et… pour les poules, rien finalement de plus normal pour un pasteur appelé à servir la vie. En disant une messe pour les poules de cette vieille dame, poursuit Mgr Meta, “je descends dans la vie concrète… je sers sa vie et celle de sa famille”. Et de cette façon, conclut-il, “je fais entrer la vie dans nos célébrations, donnant par ces “petites choses” encore plus de souffle à nos prières”. Et c’est pourquoi c’est “de tout cœur” qu’il dira une messe pour les poules de cette vieille dame.
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