Jusqu’au 19 janvier, l’exposition intitulée “Allons voir la mer avec Doisneau” met en lumière, dans la chapelle et le cloître du couvent Sainte-Cécile à Grenoble, un ensemble de photographies méconnues, réalisées en 1930 et 1960, relatant des bonheurs simples qu’affectionnait tant Robert Doisneau.
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Photographe internationalement reconnu pour son œuvre sur Paris et la banlieue, Robert Doisneau a également été, en « révolté du merveilleux », un explorateur bienveillant du littoral français. Pourtant, ce n’était pas un familier du bord de mer. Ces photographies marines — assez rares — étaient généralement destinées à des commandes liées à la presse ou à l’édition.
La joie simple des vacances en famille
“Allons voir la mer” est une promenade le long du littoral, des plages aux ports, jusque sous l’eau, en compagnie de marins pêcheurs, de vacanciers, de baigneurs, de dockers, de plongeurs, de moussaillons d’un jour et de touristes balnéaires. Ces photographies s’inscrivent dans le courant de la « photographie humaniste » qui place l’homme et ses activités — vie de famille, loisirs, travail — au centre de ses préoccupations. Des enfants rigolards en maillot de bain, des mamans aimantes… On retrouve, dans une grande partie de ces photographies, ce qui a fait la gloire de Doisneau : les moments de bonheur simples et en famille.
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Préférant capter des scènes intimistes qui l’inspiraient, il s’amusait à faire poser ses proches, comme son épouse Pierrette mais aussi ses deux filles, Annette et Francine. D’autres scènes, plus humoristiques, plongent le spectateur dans l’émergence du tourisme balnéaire des Trente Glorieuses, comme cette séance de gymnastique improvisée sur la plage. Enfin, Doisneau porte un regard bienveillant sur la vie quotidienne des hommes de la mer, sur leur labeur et la beauté de leurs gestes. Une contemplation sans doute méditative pour celui qui se définissait lui-même comme un “pêcheur d’images”.
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