Les deux évêques chinois présents au synode ont invité le Pape à se rendre dans leur pays, une visite possible selon eux comme leur présence au synode, qui semblait pourtant impossible et s’est réalisée.
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L’arrivée des deux évêques chinois au synode des jeunes avait créé beaucoup d’émotion parmi les participants. En 29 assemblées synodales l’Église en Chine n’avait jamais été représentée. Ils en sont repartis lundi dernier, selon les temps prévus de leur permanence, avec pour mission de rendre possible, sur le sol chinois, ce qui semblait encore inimaginable il y a un mois à peine, et que leur présence à ce synode a rendu possible et visible : renforcer la communion de l’épiscopat tout entier avec le successeur de Pierre. Dans ce contexte, une visite du Pape en Chine est-elle envisageable ? “Le Seigneur connaît le moment où cela se fera. Mais nous prions pour cela et nous l’avons invité”, a confié Mgr Joseph Guo Jincai, évêque de Chengde (Hebei), dans un entretien au quotidien Avvenire de la Conférence épiscopale italienne, le 16 octobre dernier.
70 ans de rupture qui “volent en éclat”
Trois mois après “l’accord provisoire” historique signé entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine (22 septembre), Mgr Joseph Guo Jincai — un des huit évêques chinois ordonnés sans mandat pontifical à avoir été réadmis dans la pleine communion ecclésiale par le Saint-Père — est reparti très ému. Ému comme son confrère chinois présent lui aussi au synode, Mgr Jean-Baptiste Yang Xiaoting, évêque de Yan’an (Shaanxi) qui, lui, a toujours été reconnu par Rome et Pékin. “Ce sont plus de 70 ans qui ont volé en éclat, nous avons souffert, nous avons attendu de nombreuses années et finalement c’est arrivé : la grâce d’être dans la pleine communion avec le successeur de Pierre, la joie de participer à un Synode de l’Église”, a déclaré Mgr Guo Jincai très ému.
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Au cours du synode, les deux évêques ont senti que “l’Église forme une grande famille”. Même si “les cultures et les langues sont différentes”, a souligné l’évêque chinois, “nous avons le même baptême, la même foi. Nous formons une seule et même personne et sommes donc témoins d’une Église unie dans la diversité”. Avec son confrère, il est donc reparti de Rome avec le sentiment d’avoir vécu un vrai “miracle”. Tout ce qu’ils ont vécu, dit-il, est “une grâce”, et “toute la joie de cette grâce”, ils veulent en témoigner maintenant en Chine, en la partageant avec les fidèles et leurs autres “frères évêques”, et en leur “apportant la bénédiction du Pape”.
“La visite du Pape se fera”
Les deux évêques chinois ont logé à Sainte-Marthe et partagé les repas du Saint-Père. “Des moments très émouvants pour nous”, confie encore Mgr Joseph Guo. Car ils se sont sentis “soutenus, encouragés par l’accueil du Pape, par son étreinte et par celle de l’Église universelle”. “Nous avons pu parler avec lui comme des enfants avec leur père”, poursuit l’évêque. “Il nous a dit qu’il nous aimait, qu’il aimait notre pays et qu’il priait beaucoup pour les chrétiens de Chine. Nous avons reçu aussi sa bénédiction”. Et leur émotion était d’autant plus grande qu’ils savent qu’en Chine, les fidèles ont vu les images de l’accueil que le Pape, très visiblement ému, leur a réservé à la messe d’ouverture du synode. Il ont invité le Saint-Père, maintenant il n’y a plus qu’à attendre. « Nous l’attendons, nous prions le chapelet pour qu’arrive ce moment !”.
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