L’Enfance Missionnaire internationale soutient chaque année quelque 3.000 projets liés à l’enfance dans le monde, qui apportent une aide en matière d’éducation, de santé ou d’évangélisation des jeunes.
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La mission, c’est pour tous, y compris pour les enfants ! Et ce n’est pas une nouveauté. Jugez plutôt. Dans les années 1840, Mgr Charles de Forbin-Janson, un évêque français, porte en lui un grand souci des missions. Bouleversé par les nouvelles qui proviennent de Chine à propos d’enfants qui meurent sans avoir reçu le baptême, et ne pouvant alors se rendre lui-même sur place, il demande conseil à son amie Pauline Jaricot, fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la Foi. Leur échange émeut profondément l’homme d’Église qui décide alors de s’appuyer sur les petits Français. Il a l’intuition formidable qu’ils pourront aider les petits Chinois de leur âge à travers deux engagements : la prière et la contribution matérielle. Nous sommes le 9 mai 1843.
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Le prélat désire faire des jeunes les protagonistes de la vie de l’Église. L’engagement des enfants de France au service de leurs frères et sœurs d’outre-mer se résume par cette formule choc : « Un Je vous salue Marie par jour, un sou par mois ». Les enfants s’engagent simplement à dire cette prière quotidiennement et à donner un sou par mois à leurs frères plus démunis. L’initiative est sans précédent. Des années après, la devise « les enfants aident les enfants » fait son apparition, résumant bien l’intuition du fondateur. Rapidement, après la France, de nombreux pays se joignent à l’initiative et l’œuvre se développe en Belgique, en Espagne, ou encore l’Italie.
Gratuitement et joyeusement
Le projet rencontre un franc succès, à tel point que les OPM finissent par créer une charte à l’intention des enfants missionnaires. Elle se décline en cinq points, à l’image des maximes des louveteaux. Ici, point de petit loup toujours propre, mais un petit missionnaire toujours prêt… à servir :
Le baptême fait de moi un enfant missionnaire, pour témoigner de l’Évangile ici et ailleurs ;
Un enfant missionnaire sait rencontrer, accueillir et aimer son prochain, d’où qu’il vienne. Il est curieux de tout et s’intéresse aux autres ;
Un enfant missionnaire sait partager avec tous les enfants du monde. Il donne de son amitié, de son temps et de son argent pour bâtir des projets et aider tous les enfants ;
Un enfant missionnaire sait que rien n’est possible sans la prière ;
Un enfant missionnaire sait se mettre au service des autres, gratuitement et joyeusement
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La démarche plaisait à Jean Paul II. Le 6 janvier 2003, lors de la fête de l’Épiphanie, il s’adressait en ces mots aux jeunes missionnaires : « Dans la première moitié du XIXe siècle, l’Europe fut le témoin d’une grande expansion missionnaire et l’Église, consciente du potentiel missionnaire de l’enfance, commença à demander aux enfants de devenir acteurs de l’annonce de l’Évangile aux jeunes de leur âge. […] Il existe de très belles histoires d’enfants qui, pour adopter à distance leurs petits amis, sont devenus vendeurs d’étoiles et collecteurs de timbre ; pour libérer les enfants de leur âge contraints à combattre, ils ont renoncé à un jouet ou à un loisir coûteux ; pour financer les livres de catéchisme ou pour construire des écoles dans des zones de mission, ils se sont engagés dans diverses formes d’épargnes ».
L’initiative a porté de nombreux fruits et perdure encore aujourd’hui. En 2003, les petites sœurs de la Consolation ont lancé l’Enfance Missionnaire à Draguignan, Toulon et Saint Raphaël à travers des patronages. Depuis, pas moins de 800 jeunes ont fait le pas et ont prononcé leur engagement. Leur mission, si toutefois ils l’acceptent, consiste à porter dans la prière un diocèse qu’ils « reçoivent », ainsi qu’à le soutenir financièrement, à leur mesure. Les sœurs témoignent : « Certains se privent de sucre dans leur chocolat et leur yaourt pendant tout un Carême, pour que leur mère leur donne le prix d’un kilo de sucre à la fin du Carême ! Vous imaginez dans le cœur de Dieu le poids de ce kilo de sucre missionnaire ! ».
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Plus de 3.000 projets dans le monde
Aujourd’hui, l’Enfance Missionnaire soutient plus de 3.000 projets dans le monde. À travers leur engagement personnel quotidien, mais aussi au moyen de concerts, vente de calendriers, cross ou bol de riz, les jeunes missionnaires soutiennent les enfants handicapés de Villa Montes (Bolivie), les enfants des rues de Tondo (Philippines), leurs frères et sœurs du Kenya… Le but de la démarche n’est pas de proposer une aide unilatérale, mais qu’un lien se crée entre tous ces jeunes et qu’ils puissent y puiser de vraies richesses. L’Enfance Missionnaire, c’est autant pour Margaux, une petite Marseillaise de 8 ans, que pour Wokabi, qui appartient à une tribu de Massaïs. Leur secret ? « Être proche de ceux qui sont loin sans être loin de ceux qui sont proches ».
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