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Jeanne Bigard, une vie donnée

JEANNE BIGARD
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Domitille Farret d'Astiès - publié le 16/10/18
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Contemporaine de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Jeanne Bigard est l’une des fondatrices des Œuvres pontificales missionnaires (OPM). Convaincue de la nécessité de former un clergé local dans les terres de mission, elle y consacre sa vie et sa fortune.

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Connaissez-vous Jeanne Bigard, la fondatrice de l’Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre, l’une des quatre branches des OPM, consacrée à l’aide des séminaires et des séminaristes en pays de mission ? Née en 1859 à Caen (Calvados) dans une famille bourgeoise de deux enfants, on pourrait voir en Jeanne une grande sœur de sainte Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, la sainte patronne des missions, elle aussi d’origine normande. Tout comme Thérèse, Jeanne n’est pas épargnée par la vie. En 1878, alors qu’elle est âgée seulement de 18 ans, son père se suicide. Neuf ans plus tard, elle perdra son frère qui meurt à la suite de graves brûlures causées par un incendie. Dès la mort de son père, Jeanne et sa mère, Stéphanie, font le choix d’un train de vie plus modeste. Elles consacrent leur temps, leur prière et leur fortune à soutenir les séminaires installés dans les pays de mission. À 23 ans, Jeanne fait un vœu privé de virginité et choisit d’offrir sa santé et sa vie pour les pécheurs.


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Une correspondance avec des missionnaires

Passionnées par les missions, Jeanne et sa mère sont toutes deux membres de l’Œuvre apostolique, une organisation qui a pour objectif d’aider des séminaristes pauvres. Elles correspondent régulièrement avec différents missionnaires : ces échanges éveillent leur conscience et leur permettent de réaliser l’importance de prêtres locaux dans les terres de mission, capables de prêcher l’Évangile dans leur propre culture tout en s’appuyant sur la richesse de leurs traditions. En effet, les prêtres autochtones possèdent une connaissance naturelle des peuples à évangéliser, qui leur donne de l’aisance dans leur mission et leur permet de toucher plus facilement les communautés régionales.

La nécessité d’un clergé local

Dès 1883, grâce aux Missions étrangères de Paris (MEP), les deux femmes correspondent avec le père Aimé Villion, un prêtre missionnaire français qui a été envoyé à Kyoto (Japon), à qui elles remettent 50.000 francs destinés à la construction d’une église. À partir de 1889, répondant à une demande du vicaire apostolique de Nagasaki, Mgr Cousin, la mère et la fille se consacrent à la formation du clergé indigène. Le prélat s’est en effet adressé à Jeanne pour mener à bien un projet de séminaire au Japon pour la formation des prêtres locaux. C’est ainsi que naît l’Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre, qui a pour mission de contribuer à la croissance du clergé local. L’œuvre s’étend ensuite à d’autres pays d’Asie, puis d’Afrique.



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La mère et la fille s’appuient sur la lettre apostolique de Léon XIII publiée en 1893, Ad extremas Orientis oras, qui rappelle l’importance des séminaires indigènes. L’œuvre grandit et s’affermit, de nombreuses personnes s’y associent : en 1894, elle obtient l’appui de l’évêque de Seez, et en 1895, le Saint-Siège lui accorde des indulgences plénières (elle rassemble à l’époque quelque 600 membres), ce qui sonne alors comme une forme de reconnaissance. En juillet 1896, Jeanne fait publier une brochure qui présente ce qu’elle nomme alors « L’Œuvre de Saint-Pierre pour le clergé indigène des missions au grand public ». Au début des années 1900, l’organisation obtient une reconnaissance légale et s’institutionnalise (elle ne sera déclarée pontificale plus qu’en 1922). Mais en 1903, fragilisée par le décès de sa mère, Jeanne s’affaiblit. Elle transmet la direction du mouvement aux Franciscaines missionnaires de Marie et rejoint Alençon (Orne), où elle meurt en 1914, à l’aube de la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre est toujours vivante et contribue à la formation de plus de 80.000 séminaristes.

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