Du 14 au 21 octobre, le Vatican propose aux fidèles de vivre une Semaine missionnaire mondiale. L’occasion pour les fidèles de prendre conscience de l’importance de la mission et de s’y associer de différentes façons.
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Et si vous vous mettiez à prier pour les missions ? Pourquoi ne pas profiter de la Semaine missionnaire mondiale 2018, qui débute ce dimanche 14 octobre et qui s’achèvera le 21 octobre suivant, pour faire le saut ? Instaurée par le pape Pie XI en 1926, cette semaine a pour but d’appeler les fidèles à la prière et au partage et de les inviter à soutenir la vie et la mission des Églises locales dans le monde. Ce temps fort se clôturera la veille du jour où l’Église fête saint Jean Paul II, celui qu’on appelle parfois le premier « pape voyageur » et qui incarnait à merveille ce zèle missionnaire, lui qui se déplaçait aux quatre coins du monde et qui déclarait dans Redemptoris Missio que « la mission renforce la foi ».
S’ouvrir à la dimension universelle de l’Église
Cette année, la semaine missionnaire a pour thème « J’ai soif de Toi. Viens ! ». Ces mots résonnent et mettent en évidence tant l’urgence de la mission que la responsabilité missionnaire de chaque baptisé. Au milieu du synode sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations », cette semaine particulière occupe une place de choix. En France, elle est confiée aux Œuvres pontificales missionnaires (OPM). Au sein des paroisses, dans les aumôneries de jeunes, les groupes de catéchisme, les groupes de prière, les mouvements, les communautés religieuses, tous les chrétiens sont invités à s’y associer.
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Les enjeux sont triples. Ces huit jours sont l’occasion de s’informer sur la vie des chrétiens à travers le monde, de prier pour la mission et d’y contribuer financièrement pour soutenir l’évangélisation dans le monde. Elle permet de s’ouvrir à la dimension universelle de l’Église et de s’associer tant par la prière que par le porte-monnaie aux chrétiens des autres continents. L’intégralité des dons faits par les fidèles lors de la quête du 21 octobre sera transmise aux Œuvres pontificales missionnaires qui seront ensuite chargées de distribuer l’argent pour que l’Église vive partout dans le monde. Une opportunité pour soutenir la formation des séminaristes ou des catéchistes, mais aussi pour aider un diocèse isolé du Mexique à construire une église ou des sœurs philippines à bâtir un home pour les enfants des rues.
« Comment suis-je missionnaire ? »
Alors que de nombreux chrétiens sont tués pour leur foi — on pense aux récents assassinats des prêtres mexicains — le dynamisme missionnaire occupe une place fondamentale dans le pontificat du pape François. À l’occasion de la Semaine missionnaire, le souverain pontife a cité saint François-Xavier et sainte Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, patrons des missions, ainsi que le bienheureux Paolo Manna, un prêtre italien qui a passé 10 ans en Birmanie orientale. Il a rappelé avec des mots forts, selon son habitude, l’essentiel de la mission : « Chaque homme et chaque femme est une mission, et c’est la raison pour laquelle on vit sur la terre. Être attirés et être envoyés sont les deux mouvements que notre cœur […] sent comme des forces intérieures de l’amour qui promettent un avenir et poussent notre existence en avant » .
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Ce mois où l’Église fête sainte Thérèse-de-l’Enfant-Jésus n’offre-t-il pas au chrétien une formidable opportunité de s’interroger sur sa façon d’être missionnaire, sur ce qu’il porte profondément en lui ? Le pape François parle de la mission comme d’une urgence, expliquant que le croyant doit se considérer « en état permanent de mission ». Il déclarait également en 2017 : « L’Église est missionnaire par nature. Si ce n’était pas le cas, elle ne serait plus l’Église du Christ, mais une association parmi tant d’autres qui, bien vite, finirait par épuiser son but et disparaître ».
La Semaine missionnaire mondiale débutera ce dimanche, jour de la jour de la canonisation de l’archevêque de San Salvador , Oscar Romero, assassiné en 1980, qui était surnommé « l’évêque des pauvres ». Missionnaire dans son propre pays, il s’est battu contre l’injustice sociale et la pauvreté. Une figure inspirante. Cette semaine est également un temps pour faire mémoire de tous les prêtres français partis évangéliser au loin, et se réjouir de la présence de prêtres fidei donum, venus d’Afrique ou d’Asie, qui viennent aujourd’hui évangéliser nos paroisses gauloises.
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