Les Pères du désert nous disent que si nous sommes affligés, bouleversés, consternés, par la découverte d’une faute suite au décès d’un proche, et de surcroit d’un serviteur de Dieu, alors au lieu de juger et de se lamenter, il faut croire en l’immense miséricorde divine. Car si nous étions tous parfaits, comment Dieu pourrait-il nous témoigner son amour ?
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« Un moine très pieux, qui avait un ermite pour ami, trouva, à la mort de celui-ci, cinquante pièces d’argent dans sa cellule. Il s’en étonna, se lamenta, et craignant que cet argent n’ait provoqué le courroux de Dieu, se mit alors à prier inlassablement pour le salut de son ami. Mais un ange du Seigneur lui apparut, qui lui dit : « Pourquoi es-tu si découragé ? Laisse Dieu décider de ce que tu cherches. Si tous les hommes étaient parfaits, comment son amour pourrait-il se manifester ? » Le moine eut alors la certitude que l’ermite avait été pardonné. Il reprit courage et loua Dieu de tout son cœur. »
Lorsque le moine découvre l’argent dans la cellule de l’ermite, alors que ce dernier avait fait vœu de pauvreté, le moine se dit que son ami n’était pas aussi intègre qu’il en avait l’air. Il s’en étonne, il se lamente et imagine de terribles scénarios à son sujet. Il ne voit dans son ami que la faute commise, et déplore une imperfection qu’il ne soupçonnait pas.
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Dans l’apophtegme conté par le père du désert, Dieu envoie un ange au moine pour le rassurer : si nous étions tous parfaits, comment Dieu pourrait-il nous témoigner son amour ? L’ange invite le moine à faire confiance en la miséricorde divine. Car la miséricorde de Dieu se manifeste justement à travers la faiblesse des hommes.
Le moine Anselm Grün, commentant ce récit dans ses Histoires de moines pour bien vivre (Salvator), nous engage à porter nos yeux, non pas sur un degré de perfection que ni nous ni personne n’atteindrons jamais, mais sur l’amour que Dieu porte à tous les hommes. « Dieu aime tous les hommes et ne veut en perdre aucun », disait le pape Benoit XVI à Lourdes lors de la conférence des évêques de France, le 14 septembre 2008. Puissions-nous, comme le moine de ce récit après le passage de l’ange, avoir confiance en l’infinie miséricorde de Dieu, avoir la certitude que Dieu pardonne, et ainsi être libérés de la tentation de juger son prochain.
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