L’histoire de frère Narciso Cavazzola, missionnaire au Japon depuis 53 ans, est un bel exemple de la transmission “attractive” de la foi à laquelle sont invités les chrétiens.
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Pour transmettre la foi, un chrétien doit “transmettre ce qu’il vit, ce qui est dans son cœur”. Il doit le transmettre “par l’exemple et non par des mots”, affirme le pape François. Dans son message pour la journée mondiale des missions 2018, le Saint-Père parle de “propagation de la foi par attraction”, qui exige des cœurs ouverts, dilatés par l’amour. Frère Narciso Cavazzola, franciscain, au Japon depuis 53 ans, est un exemple de cette transmission “attractive” qui devient “témoignage” et “encouragement” pour celui qui s’ouvre à l’avenir. Comme François y invite régulièrement les chrétiens, spécialement les missionnaires, il fait retentir l’Évangile autour de lui en faisant preuve de bienveillance, de consolation et de proximité.
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Frère Narciso Cavazzola est directeur d’une crèche responsable de deux paroisses à Sunagawa, aide les jeunes dans le besoin et les personnes souffrant d’alcoolisme. Mais ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses expériences vécues par ce missionnaire qui, depuis son arrivée au Japon, à 25 ans, a dû comme “renaître” dans un monde nouveau, dit-il lui-même dans un entretien à Asianews. Ce n’était pas qu’un problème de langue. “Les Japonais comprennent avec émotion, avec cœur”, dit-il, il fallait que les paroles de Dieu passent “de son cœur aux mains”, comme dit François, et cela bien avant la parole.
“La foi se transmet si on la voit”
Un jour un vieux missionnaire lui a dit “ce n’est pas l’habileté du missionnaire qui attire : c’est sa foi, une foi qui se voit même si on ne l’entend pas avec des mots”. Celui-ci ne parlait pas japonais. Pourtant, chaque semaine, il faisait le catéchisme à un Japonais qui voulait être baptisé. Le jour de son baptême, l’homme lui a dit : “Père, merci pour l’année que vous avez dépensée pour moi, mais je dois vous confier : vous parliez comme vous pouviez, mais je n’ai jamais compris ce que vous disiez. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai vu que vous parliez avec tellement d’assurance que ce que vous disiez devait être vrai”. Narciso Cavazzola parle aujourd’hui peut-être mieux le japonais que ce vieux prêtre, mais “c’est la même chose — dit-il — la foi se transmet si on la voit”. Le passage de l’Évangile qu’il préfère est “Heureux les pauvres en esprit”. Oui, parce que ceux-ci “ne prétendent pas compter sur leurs propres forces, mais demandent à Dieu de s’en servir”, explique-t-il.
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Le missionnaire exerce ses activités principalement sur l’île d’Hokkaido, dans le nord-est du pays. Il y enseigne l’italien, l’anglais et le piano, et se passionne pour la danse japonaise. Il baptise beaucoup de personnes, dont plusieurs ont choisi le chemin du séminaire. Tous sont dans ses prières. En 53 années de mission, le frère italien est entré en contact avec des jeunes en difficulté. Il les suivait tous, les encourageait, en restant en contact avec le médecin qui s’occupait d’eux. Tous ont repris le chemin de l’école, sensibles au soutien gratuit qu’ils recevaient du missionnaire. Il a également une longue expérience avec les Alcooliques anonymes. Pour combler leur vide et répondre à leur quête de sens dans la vie, pour se libérer de la dépendance, le missionnaire cherche les réponses dans la bible et les leur transmet. Il assure : “La force de propager la foi n’est pas en moi, mais c’est Dieu qui agit à travers moi”.