Chaque année, les chrétiens se réunissent le dernier week-end de septembre pour réfléchir ensemble à l’évangélisation de notre pays. C’est le « Congrès Mission », qui aura lieu de vendredi à dimanche à Paris pour sa quatrième édition. Leur intuition ? « Il est urgent que les catholiques proposent la foi autour d’eux… et cela nécessite de se former ».
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Il est encore temps de s’inscrire ! Créé par Anuncio, en partenariat avec plusieurs mouvements et communautés (initialement Alpha, Ain Karem et la communauté de l’Emmanuel), le Congrès Mission est un lieu d’échange et de formation pour découvrir différentes manières de proposer la foi au monde aujourd’hui
L’évangélisation s’enracine dans la mission du Christ
Messes, temps de prière, ateliers, conférences sont au programme pour cet événement exceptionnel au cœur de Paris. « La société attend-elle encore quelque chose des chrétiens ? », « Évangéliser notre célibat : combats et fécondité du célibat non choisi », « Comment annoncer quand l’Église est entachée par le péché ? », « Évangéliser au travail », autant de questions qui seront abordées par les différents intervenants. Fabrice Hadjadj, Grégory Turpin, Rémi Brague, Natasha St-Pier… : de nombreuses personnalités viendront apporter leur vision de ce qu’est la mission aujourd’hui. De quoi puiser des ressources pour revigorer sa vie spirituelle et peut-être même trouver une voie pour s’engager au service de la vie de l’Église. « On n’est pas là pour se contempler », explique Arnaud Bouthéon, un des organisateurs du Congrès Mission. « On est là pour s’aimer. Et pour s’aimer, il faut se connaître ».
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Le Congrès Mission est traversé par « un élan prophétique qui dit quelque chose de la vocation missionnaire particulière de la France », explique Anne-Geneviève Montagne, chargée de mission chez Anuncio. L’actualité nous interpelle encore plus en tant que chrétiens : « Pourquoi est-on sali ? », interroge-t-elle. « N’est ce pas parce que l’on ne vit pas assez du Christ ? ». « La mission a une place centrale dans l’origine même du christianisme : c’est elle qui fédère le corps, car l’union au Christ se vit d’un mouvement vers ceux qui ne sont pas dans le corps, pour les y intégrer », explique Anne-Geneviève Montagne. « Le drame est de vivre le christianisme comme un marqueur social, alors qu’il faut le considérer comme un trésor reçu qui ne nous appartient pas, mais qui nous donne la responsabilité de le partager ».
Le Congrès doit aussi permettre à ceux pour qui la rencontre personnelle avec le Christ est un peu affadie ou n’a jamais vraiment eu lieu, de « vivre une expérience forte de l’unité de l’Église et un recentrage sur la parole de Dieu et la force de l’Esprit saint ». Cette expérience doit faire naître un désir de partager les grâces reçues. Le Congrès est là pour donner tous les outils pour apprendre à évangéliser.
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« Un jeune a quelque chose d’un prophète et il faut qu’il en prenne conscience »
Pour Arnaud Bouthéon, les jeunes jouent un rôle clef dans la vie ecclésiale et la mission aujourd’hui. Dans un contexte difficile pour l’Église, la question est la suivante : « Serons nous des pleurnichards nostalgiques et victimaires ou des témoins attractifs d’une réalité vivante et transcendante ? ». Pour lui, les jeunes « sont tout à fait lucides et l’état de l’Église ne les empêche pas d’avancer. Ils n’ont pas le temps de se regarder le nombril et de se plaindre. Ils avancent ». Toujours en quête de sens, ils paraissent entièrement libres face aux tentations d’embourgeoisement et loin des vieilles querelles. « Les jeunes ont une liberté par rapport au regard d’autrui, une radicalité évangélique que nous n’avons pas », poursuit Arnaud Bouthéon.
Frappés par leur exemple, Arnaud Bouthéon a eu l’idée de recueillir dans un ouvrage le témoignage de vingt-sept jeunes engagés pour faire vivre la mission à travers différents projets (Une jeunesse catholique de France entre audace et espérance, à paraître chez Artège). Parmi eux, Maxime Payelleville est maraudeur Antigel auprès des sans-abris, Ingrid d’Ussel a créé Les Petits ostensoirs, une œuvre qui veut faire aimer la confession dans les foyers et l’intégrer à la vie familiale, Clotilde Dumoulin est cofondatrice et organisatrice de la Marche pour la vie à Lyon, Geoffroy Scrive est engagé au sein de l’association Fraternité en Irak. Édifiant ! D’autant plus quand on se souvient que « cette créativité humaine est un don de Dieu », comme se plaisait à le rappeler saint Jean Paul II.
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Confiants, libres et décomplexés, ils ont accepté de raconter leur « histoire sainte », « ces moments de bascule qui les ont conduits à prendre des décisions, à poser Le choix de suivre et d’aimer le Christ ». « Nous avons tous une histoire sainte, explique Arnaud Bouthéon. On est tous façonné par des rencontres, des moments forts, des lieux de ressourcement, des échecs, des vulnérabilités et des grandes causes qui nous sont chères ».
L’idée est de comprendre ce qui dans leur intériorité a pu faire grandir ces jeunes, les aider à trouver leur vocation et à discerner sur leur engagement spirituel et temporel. Certains rendent grâce pour l’éducation chrétienne qu’ils ont reçue, insistent sur l’expérience fondatrice qu’a pu consister pour eux le scoutisme, d’autres ont découvert la foi plus tardivement. Tous s’accordent sur le rôle clef de la prière dans leur vie, plaçant toujours le Christ au cœur du projet pour lequel ils se consacrent. Il y a à voir en eux une espérance exceptionnelle pour l’Église et le monde.