Les membres de la Société de Saint-Vincent de Paul, fondée par Frédéric Ozanam au XIXe siècle, cherchent à faire rayonner la charité dans le monde à travers de nombreuses proposition. Focus sur l’une d’entre elles, le groupe Facebook « Et si on parlait de solitude et d’isolement ».
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Le 27 septembre, l’Église fête saint Vincent de Paul, un homme qui a consacré sa vie à soulager la misère matérielle et morale de ses frères. Aujourd’hui, la Société de Saint-Vincent-de-Paul, fondée par le bienheureux Frédéric Ozanam, est présente dans 150 pays. Rien qu’en France, elle compte pas moins de 17.000 bénévoles.
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Jean-Charles Mayer, responsable de la communication au sein de ce vaste réseau, a fondé en janvier 2018 un groupe Facebook intitulé Et si on parlait de solitude et d’isolement. Celui-ci, véritable outil pour identifier des gens qui souffrent, rassemble quelque 1.500 personnes à travers l’Hexagone. Il part d’un constat : nombre de personnes souffrent de la solitude derrière leurs écrans malgré les progrès inouïs de la communication. « Nous communiquons sur Facebook et Twitter mais nous avons réalisé que sur le digital, nous ne proposions rien aux personnes en situation de solitude. Ce groupe est là pour répondre à cette problématique. Il est fermé pour garder une confidentialité, mais tout le monde peut y adhérer et chacun est libre de dire absolument ce qu’il veut. La règle, c’est la bienveillance et la fraternité », explique le fondateur.
Interactif et participatif, il offre à ses membres la possibilité d’exprimer leur souffrance. Véritable outil pour casser l’isolement, il rassemble aussi bien des jeunes que des personnes au chômage ou des mères célibataires isolées à force d’épuisement qui se confient, posent des questions, reçoivent les témoignages des autres.
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“La communauté joue le jeu”
Depuis sa création, il rencontre un succès croissant. Chaque jour, on compte une dizaine de publications, qui suscitent elles-mêmes des centaines de commentaires. « Nous avons des gens timides qui se confient par l’intermédiaire d’un ordinateur. Les gens se répondent, la communauté joue le jeu », poursuit Jean-Charles Mayer. Il explique que des modérateurs sont là pour veiller à ce que l’esprit de bienveillance souhaité soit préservé. S’ils sont témoins de situations vraiment dramatiques, ils contactent la personne et envoient une équipe à sa rencontre. « Ce n’est pas un outil de communication, c’est vraiment un outil pour aider les gens ».
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La prochaine étape ? Monter des événements locaux afin que les personnes puissent se rencontrer de visu. « Aujourd’hui, nous essayer de localiser les personnes à travers la France pour monter des événements là où elles sont avec des équipes locales », poursuit le fondateur. D’ici la fin de l’année, un événement devrait être réalisé. « Nous l’organiserons probablement là où il y a le plus de monde ». Si le lieu n’est pas encore connu, l’objectif, lui, est bien clair : la rencontre, et encore la rencontre.