Le 22 septembre 1618, le bienheureux Alain de Solminihac, qui devint ensuite évêque de Cahors (Lot,), était ordonné prêtre. 400 ans plus tard, la célébration de cet anniversaire marquera la clôture d’une année consacrée aux vocations dans ce même diocèse.
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Mais pourquoi choisir Alain de Solminihac, un bienheureux méconnu, pour présider à une année de prière dédiée aux vocations. Car dans le diocèse de Cahors cet homme est considéré par beaucoup comme le Charles Borromée français, celui qui oeuvra sans relâche pour que soit appliqué, au sein de ses paroisses, le Concile de Trente. Un seul exemple. C’est lui qui a ouvert, avec l’aide de saint Vincent de Paul, le premier séminaire hors de Paris. Une grande avancée à une époque où les aspirants au sacerdoce se formaient “sur le tas”, c’est-à-dire plus ou moins bien.
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Un bon moyen pour soutenir les prêtres dans leur vocation
Mais l’action d’Alain de Solminihac ne s’arrête pas là : “Le bienheureux a beaucoup oeuvré pour la formation spirituelle, humaine et intellectuelles des chrétiens afin de favoriser l’unité de vie. Il est important qu’il y ait cette cohérence entre la foi et la vie ordinaire”, souligne auprès d’Aleteia le père Jean-Baptiste Digeon, vicaire à Gramat et chapelain à Rocamadour.
Une bande dessinée du bienheureux
Aussi, durant un an, prêtres et fidèles de l’évêché de Cahors ont porté tout particulièrement les vocations dans leurs prières. Pour les accompagner, le diocèse a édité un petit livre de prières, ainsi qu’une bande dessinée retraçant la vie du Bienheureux. Chaque jeudi, au sanctuaire de Rocamadour, était célébrée une messe spécialement à ces intentions.
Catherine Servera, mère de huit enfants, dont un diacre et une novice chez les Soeurs de Notre Dame du Calvaire, à Gramat, s’occupe des enfants adorateurs. Elle a noté avec quel enthousiasme et générosité, des bambins ont prié non seulement pour demander des prêtres mais aussi soutenir spirituellement les personnes consacrées du diocèse.
Chez les Servera on prie pour les vocations depuis 25 ans, cette année est donc apparue pour eux comme une évidence et une grande joie. Elle a aussi été l’occasion de découvrir la figure du bienheureux qu’ils connaissaient mal. “Comme toujours, sourit Catherine Servera, son message et son oeuvre est transposable à notre époque : la nécessité de se former et de se donner à Dieu.”
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Accueillir une vocation, pas si simple pour la famille
Il se chuchote aujourd’hui que les vocations seraient moins nombreuses. Est-ce parce que Dieu appelle moins ? Absolument pas, selon l’abbé Florent Millet, recteur de Rocamadour : “Dieu appelle parce que son peuple demande des prêtres, parce qu’il a faim et soif de Lui. Si le peuple de Dieu est juste là pour consommer des sacrements, a-t-il vraiment besoin de prêtres ?”, questionne-t-il pour faire réagir. “Dans l’air ambiant, la question de la vocation ne se pose plus beaucoup. S’engager dans la durée, de manière définitive est plus difficile et peut faire peur. Cela ne pousse pas forcément à se consacrer à Dieu. Pourtant Il appelle à son service.” Difficile de répondre aussi à ce qu’on ne connaît pas ou peu. Ainsi, le diocèse a-t-il interviewé des prêtres, des religieuses et des religieux qui ont raconté leur parcours, et pourquoi, eux, avaient répondu à l’Appel. “Ces témoignages ont permis de toucher pas mal de jeunes”, se réjouit l’abbé Millet.