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Pandita Ramabai, celle qui a apporté la Bible aux hindous

RAMABAI
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Sandra Ferrer - publié le 05/09/18
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Dans les années 1920, cette femme a traduit la Bible en marathi, une langue parlée par près de 7% de la population indienne. Elle a également créé une mission chrétienne afin d’aider des milliers de femmes et d’enfants dans le besoin.

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En 1924, la Bible est traduite en marathi, une langue parlée par plus de 70 millions d’Indiens. Un travail colossal accompli par une intellectuelle indienne, Ramabai Sarasvati, qui a travaillé sur la traduction des textes sacrés de 1904 jusqu’à sa mort, en 1922. Convertie au christianisme, elle souhaitait ainsi toucher le cœur de ses compatriotes.

Née en 1858 dans le Karnataka, un État du sud de l’Inde, elle grandit dans l’une des plus hautes castes hindoues. Son père lui enseigne le sanskrit, fait inédit dans un pays où les femmes n’ont à ce moment-là pas droit à l’éducation et sont mariées de force à l’adolescence. Alors que la famine sévit dans la région familiale, Ramabai et son frère perdent leurs parents. La jeune fille se sent abandonnée par les dieux hindous qu’elle a pourtant implorés. Les deux orphelins parcourent des milliers de kilomètres et s’installent finalement à Calcutta en 1878. Là-bas, celle qui impressionne par ses connaissances linguistiques et religieuses reçoit le surnom de Pandita, mot qui signifie « savant, maître à penser ».



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Un combat en faveur des femmes

À l’âge de 22 ans, la jeune femme se marie avec un ami de son frère, mais son époux meurt rapidement. En moins de deux ans, elle se retrouve veuve et mère d’une petite fille. Elle est très engagée en faveur de l’éducation et de l’émancipation des femmes. Elle rencontre des missionnaires chrétiens qui lui offrent une bible en sanskrit. Leur bonté, ainsi que ce qu’elle découvre dans l’Évangile, ébranlent Pandita et la poussent à s’interroger. Elle s’aperçoit avec stupéfaction que le christianisme ne fait pas mention de castes ou d’inégalité entre hommes et femmes, ces distinctions qui l’ont tant fait souffrir. Elle croit profondément que le message du Christ pourrait changer la situation des femmes dans son pays.

Lors d’un voyage en Angleterre, elle se convertit au christianisme. Plusieurs années après, elle fonde une mission chrétienne en Inde en s’inspirant des missionnaires qu’elle a rencontrés. Son projet s’inspire d’une vision, qui vient selon elle de l’Esprit saint, dans laquelle elle entrevoit des milliers de femmes hindoues porter la parole de Dieu dans tout le pays. Vers la fin de sa vie, elle décide d’entreprendre un nouveau projet d’évangélisation en traduisant la Bible en marathi. Un travail qui nécessite 18 ans de travail et s’achève quelques jours avant sa mort.



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