Les pauvres ne sont pas un problème pour le pape François. Pour lui, il s’agit plutôt d’une ressource où il faut puiser pour accueillir et vivre l’essence de l’Évangile.
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Le pape François a des discours très forts en faveur des plus pauvres. “Les vrais trésors de l’Église ce sont les pauvres !”, affirmait-il ainsi en novembre 2016. “Si nous voulons rencontrer réellement le Christ, il est nécessaire que nous touchions son corps dans le corps des pauvres couvert de plaies”, lançait-il un an plus tard, pour la première Journée mondiale des pauvres. L’idée de cette journée avait été soufflée au souverain pontife par le français Étienne Villemin, fondateur de Lazare. Cette association propose de vivre avec des personnes démunies.
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Toutefois, l’évêque de Rome ne se contente pas de grands discours, mais joint l’acte à la parole. Pour cela, il s’appuie sur l’Aumônerie apostolique. À sa tête, se trouve le cardinal Konrad Krajewski. En recevant la barrette rouge en juin, le haut prélat expliquait qu’elle était “pour les pauvres”. De fait, le néo-cardinal est véritablement le bras armé du Pape en faveur des plus pauvres. Il multiplie ainsi les actions en faveur des personnes démunies de Rome, en particulier celles vivant aux alentours du Vatican et de la place Saint-Pierre. Douches, consigne, invitation au cirque ou encore distribution de glaces en plein été : l’imagination du prélat pour aider les pauvres semble ne pas avoir de limites.
Le cardinal Krajewski n’hésite pas non plus à s’impliquer personnellement. Ainsi, il a laissé ses appartements au sein du Vatican à des familles de migrants accueillis sur la volonté du pape François. Le haut prélat polonais, lui, vit dans son bureau. Un comble pour celui à qui le souverain pontife avait dit qu’il ne serait “pas un évêque de bureau” ! Pour soutenir ces œuvres de charité, l’Aumônerie apostolique recueille l’argent récolté par les dizaines de milliers de bénédictions apostoliques. Pour les grands événements de la vie — baptême, mariage — les fidèles peuvent, en effet, obtenir un parchemin certifiant de la bénédiction par le successeur de Pierre. En échange de quoi, ils sont invités à laisser une obole pour les “pauvres du Pape”.
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Le chef de l’Église catholique ne se préoccupe toutefois pas seulement des démunis de la Ville éternelle. À l’étranger, les nonces apostoliques transmettent parfois une aide — généralement à hauteur de 10.000 euros — en son nom. Cela a par exemple été le cas pour les victimes du conflit en Ukraine, d’enfants réfugiés aux États-Unis ou encore pour des migrants en Corée du Sud. Dans ce cas, le pontife puise dans les fonds récoltés par le denier de Saint-Pierre. Il s’agit d’une quête mondiale réalisée annuellement pour que les fidèles puissent exprimer leur soutien aux œuvres du pape.
L’hôpital pédiatrique du Bambino Gesù a lui aussi une mission de soutien envers les plus pauvres. Cette structure d’excellence rattachée au Vatican peut ainsi venir en aide aux familles d’enfants hospitalisés. Ainsi, en 2017 pas moins de 90.000 nuitées ont été offertes à des parents pour leur permettre d’être aux côtés de leur enfant hospitalisé.
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Le personnel de l’hôpital réalise également des visites gratuites dans les banlieues les plus défavorisées de la capitale italienne, et en particulier dans des camps de Roms. De même, des projets humanitaires sont menés dans neuf pays – dont la Centrafrique et la Syrie – pour venir en aide aux enfants dont les familles ont tout perdu.
Dans les organismes de la Curie romaine, c’est le Dicastère pour le service du développement humain intégral qui est le plus concerné par les pauvres. Le développement humain intégral, expliquait en effet Paul VI en 1967, c’est permettre que “le pauvre Lazare puisse s’asseoir à la même table que le riche”. Ainsi comme le lançait le cardinal Peter Turkson, président de ce dicastère, en 2016 lors du Forum de Davos en lisant un message du Pape : “N’oubliez pas les pauvres !”.
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