« Je vais partager avec toi » ou « Tu vois comme tu le rends heureux ? » suffisent parfois à donner la charité en exemple et à faire goûter à l’enfant le joyeux sentiment de prêter, de partager ou de donner.
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Être un modèle, faire de la générosité une habitude, prendre plaisir au bonheur de l’autre, sont autant d’attitudes inculquant la valeur du partage à un enfant. Défi pas toujours évident lorsque les enfants ont un sens de la propriété bien trempé. Voici quelques pistes pour persévérer.
Enseigner par des gestes
“À semer trop peu, on récolte trop peu ; à semer largement, on récolte largement” (2, Cor 9, 7). Ces mots de saint Paul peuvent s’appliquer à l’exemplarité des parents dans l’éducation de leurs enfants. Si des parents enseignent à leurs enfants, en la vivant, la générosité, alors ils élèveront des adultes qui partageront avec joie ce qu’ils ont.
Voici un exemple à même de marquer l’esprit d’un enfant. Un soir, vous croquez dans une pomme. Votre enfant vous regarde avec envie et vous réclame également une pomme. Au lieu d’aller lui en chercher une dans le compotier, vous lui dites : « Je vais partager ma pomme avec toi ». Puis vous la coupez en deux, et lui en donnez la moitié. Un enfant se souvient de ces gestes. De même qu’inviter à sa table des plus démunis rend palpable, concrète, et vivante la charité.
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La générosité chrétienne ne consiste pas à donner le superflu, ce que nous possédons en trop, mais bien à partager ce que nous avons, même si nous n’en avons pas beaucoup. Le partage concerne non seulement les biens matériels, mais aussi notre temps, nos idées, notre talent, notre joie.
Enseigner la joie de donner
« Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2, Cor, 9, 7). Comment faire en sorte que le don, ou le prêt, de l’enfant soit un geste joyeux, et non vécu comme une contrainte ? Bien souvent, on se fatigue à répéter : « Tu prêtes » ou « Il faut prêter », point. On érige en règle absolue un acte de charité chrétienne sans foi ni joie. D’autant plus pervers que l’enfant exigera à son tour qu’on lui prête au nom de cette sacro-sainte loi.
Or Dieu nous appelle à « donner joyeusement ». Comment faire goûter la joie du don à un enfant ? Tout simplement en lui faisant remarquer combien l’autre est heureux lorsqu’il reçoit le tracteur tant convoité ou la poupée dernier cri. « Tu vois comme tu le rends heureux ? » suffit à éveiller la responsabilité qu’a l’enfant du bonheur de l’autre. Et généralement, cela contribue au plaisir de faire plaisir.