La pharmacie du Vatican, dirigée par les frères apothicaires de Saint-Jean-de-Dieu, lance à présent sa propre gamme de parfums inspirée de la Bible. La pharmacie du Vatican lance sa première gamme de parfums à base d’or, d’encens et de myrrhe. Les religieux de Saint-Jean-de-Dieu — connus aussi sous le nom de “Fatebenefratelli”, nom qui signifie « Faites du bien, mes frères » —, propriétaires de la pharmacie vaticane, auraient puisé leur inspiration dans ce verset du Livre des Proverbes : « Baumes et parfums mettent le cœur en joie » (Pr 27, 9).
Selon L’Osservatore Romano, les nouvelles essences, inspirées de la Bible, se nomment Or, Encens, Myrrhe et Rose mystique, cette dernière dénomination étant une référence à la Vierge Marie, appelée ainsi dans certains textes religieux médiévaux. Ces nouveaux parfums sont le fruit de diverses recherches. L’objectif de cette création est de faire découvrir le rôle des parfums dans la vie chrétienne. Encens et myrrhe sont en effet mentionnés à de nombreuses reprises dans les Saintes Écritures, notamment lorsque Yahvé parle à Moïse, (Ex 30, 34-38), ou encore au moment où les mages viennent adorer l’Enfant Jésus (Mt 2, 1-2).
Des inspirations méditerranéennes
Les chercheurs de la pharmacie vaticane ont choisi de s’inspirer des traditions méditerranéennes. On respire ainsi des arômes de cannelle, d’aloès, de safran, de bergamote, de bois de santal… D’après le journal romain, ces influences sont étroitement liées au culte rendu à Dieu et relèvent aussi bien de la nature que du sacré. Les sensations que transmettent les différents fragrances peuvent ainsi conduire à la réflexion celui qui les respire. De saintes émanations… Les quatre flacons sont vendus dans un coffret portant l’inscription MMXVIII — 2018 en chiffres romains —, 2018 étant une année de restructuration importante pour la pharmacie.
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Elle crée un parfum à partir des odeurs de la cathédrale de Rouen
Située à quelques pas de la cour Saint-Damase, la pharmacie du Vatican a été fondée en 1874 par frère Eusebio Fronmen, à la demande du cardinal Giacomo Antonelli, secrétaire d’État de l’époque. Elle attire entre 2.000 et 2.500 personnes chaque jour.