Emmanuel Macron et son épouse débutent ce vendredi 3 août leurs vacances au Fort de Brégançon (Var), résidence d’été officielle de la présidence française depuis le décret rendu par le Général de Gaulle en janvier 1968, pour une quizaine de jours. Forteresse militaire, résidence présidentielle, vignoble fertile… Il est encore un fruit de Brégançon qui reste méconnu : c’est à Brégançon qu’a été conçu au XIXe siècle le projet d’un hôpital pour enfants, qui a finalement vu le jour sur la presqu’île de Giens.
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Si le fort, ancienne forteresse militaire, est, depuis la Révolution, propriété de l’État, il était auparavant rattaché à un Marquisat, composé de l’îlot et d’un domaine de plusieurs hectares sur le continent, face au fort. C’est sur ce domaine que fut érigé au XVIIIe siècle un château, appelé aujourd’hui « Château de Brégançon », connu pour son vignoble classé en AOC Côtes de Provence. Ce domaine, en plus d’une fertilité viticole mondialement reconnue, possède également une histoire riche et féconde, grâce à ses propriétaires d’antan, Hermann et Hélène Sabran, qui héritèrent du château en 1880.
Un projet d’hôpital pour enfants à Brégançon…
En 1874, Hermann et Hélène Sabran eurent une fille, Renée, qui décéda à l’âge de huit ans d’une tuberculose osseuse. Cette même année, Hermann Sabran prend la présidence du conseil d’administration des Hospices civils de Lyon. En mémoire de sa fille, il décide de construire un centre hospitalier pour accueillir les enfants hospitalisés à l’hôpital de la Charité de Lyon. Il pense pour cela affecter une partie de sa propriété de Brégançon à la création de l’hôpital. Le domaine n’étant pas alimenté en eau douce, il fit construire un barrage, qui existe encore aujourd’hui. Cependant, l’éloignement de la ville d’Hyères et les voies d’accès difficiles pour acheminer les enfants malades venant de Lyon, le dissuadent de continuer ce projet à Brégançon.
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… Qui voit finalement le jour sur la presqu’île de Giens
Persévérant, Hermann Sabran acheta non loin de là un terrain à Hyères, sur la presqu’île de Giens, où l’hôpital voit enfin le jour. Il accueillit ainsi un grand nombre d’enfants de la région lyonnaise, atteints de tuberculose et de rachitisme. À une époque où la médecine découvrait les bienfaits des traitements en milieu marin, le site de la presqu’île de Giens apportait les vertus thérapeutiques du bon air, des bains et d’un ensoleillement très important.
L’hôpital porte depuis sa création le nom de Renée Sabran, en souvenir de sa fille. Il est aujourd’hui renommé pour la qualité de ses soins dans le domaine de la rééducation post-traumatique, la mucoviscidose et la chirurgie osseuse, et dépend toujours des Hospices civils de Lyon.