Plusieurs responsables religieux chrétiens et musulmans vont se retrouver les 29 et 30 août pour une conférence générale anglophone afin de trouver une solution à la crise que traverse le Cameroun depuis plusieurs mois.
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Alors qu’un prêtre a été sauvagement assassiné dans la région anglophone du Sud-Ouest du Cameroun le 20 juillet, plusieurs leaders religieux ont annoncé la tenue d’une conférence générale anglophone les 29 et 30 août dans la ville de Buea (Sud-Ouest). L’objectif : trouver une solution à la violente crise que traverse le pays depuis plusieurs mois.
Parmi les participants se trouvent le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, le pasteur Babila George Fochang, de l’Église presbytérienne du Cameroun (EPC), l’imam Tukur Mohammed Adamu, de la mosquée centrale de Bamenda, et le chef imam Alhadji Mohammed Aboubakar, de la mosquée centrale de Buea.
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Pour mémoire, alors que les évêques camerounais ont lancé en mai un profond « cri de détresse » face à la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du pays, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises, déployées massivement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, et des hommes armés se présentant comme les « forces de restauration » d’un État anglophone. Au total, 160 000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, rapporte l’ONU. D’après le centre International Crisis Group (ICG), « au moins 120 » civils et « au moins 43 » membres des forces de sécurité ont été tués depuis fin 2016. Le bilan côté séparatistes est inconnu.
Pour l’ICG, « étant donné l’opposition de Yaoundé à toute médiation internationale, l’Église catholique est quasiment le seul acteur en mesure d’intervenir et de promouvoir le dialogue entre le gouvernement et les régions anglophones ».
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