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Prévue par la loi de modernisation du système de santé français votée lors du précédent quinquennat, la pratique avancée pour la profession infirmière vient d’être reconnue dans un décret publié ce 19 juillet au Journal officiel. L’infirmier en pratique avancé (IPA) pourra « participer à la prise en charge globale des patients », libérant ainsi du temps pour les médecins.
Des intermédiaires entre l'infirmier et le médecin
À l’interface de l’exercice infirmier et de l’exercice médical, les IPA pourront « suivre (avec leur accord) des patients confiés par un médecin de l’équipe de soins au sein de laquelle ils exerceront », ils auront « la responsabilité du suivi régulier des patients pour leurs pathologies et pourront prescrire des examens complémentaires, demander des actes de suivi et de prévention » et pourront « renouveler ou adapter, si nécessaire, certaines prescriptions médicales ».
Au niveau de la formation, un nouveau diplôme d’État reconnu au grade de master sera délivré à l’issue d’une formation de deux ans. Les premiers étudiants seront accueillis en septembre dans une dizaine d’universités accréditées. Le gouvernement vise la formation de 5.000 IPA d’ici la fin du quinquennat.
Une réponse aux évolutions de la société française
Ce nouveau métier, qui existe déjà aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, a fait l’objet de plus d’un an de négociations parfois difficiles, certains médecins craignant de perdre le contrôle dans le suivi du patient. Pour le conseil national de l’ordre des infirmiers, le métier d’IPA permet surtout de répondre aux évolutions de la société française et de ses besoins en soins de santé. « En raison du vieillissement de la population, des poly-pathologies, de l’explosion des maladies chroniques et de l’inégale répartition des professionnels de santé sur le territoire, le métier d’infirmière de pratique avancée pourrait être une des réponses à cette problématique, si l’on prend exemple des expériences des pays étrangers où ce métier a été créé », explique-t-il.